psychologie

Vivre à la japonaise : Déceler la beauté dans l’imperfection : Wabi-Sabi et Kintsugi

Vivre à la japonaise : Déceler la beauté dans l’imperfection : Wabi-Sabi et Kintsugi

Wabi-sabi et Kintsugi sont deux concepts esthétiques japonais profonds qui reflètent la vision japonaise de la beauté, de l’imperfection, et de la réparation, influençant divers aspects de la culture et du mode de vie japonais.

Wabi-Sabi (侘寂)

Wabi-sabi est un concept clé de l’esthétique japonaise qui célèbre la beauté de l’imperfection, de l’incomplétude, et de l’impermanence des choses. Il trouve ses racines dans les principes zen et taoïstes, mettant en valeur l’acceptation tranquille du cycle naturel de croissance et de décadence.

Wabi () fait historiquement référence à la simplicité rustique, à la fraîcheur ou à la tranquillité qui peut être trouvée dans les objets et environnements modestes et non conventionnels.

Sabi () désigne la beauté ou la sérénité qui vient avec l’âge, lorsque la vie du matériel et son impermanence sont évidentes dans son usure ou dans toute réparation visible.

Le wabi-sabi valorise donc les textures et couleurs qui évoluent avec le temps, les objets artisanaux avec leurs irrégularités, et trouve une résonance particulière dans l’art, la poterie, la poésie, et le design intérieur japonais.

Kintsugi (金継ぎ)

Kintsugi, ou “jointure en or”, est l’art de réparer la céramique brisée avec de la laque saupoudrée de poudre d’or, d’argent, ou de platine, créant une nouvelle œuvre d’art à partir de morceaux cassés. Cette technique souligne les cicatrices de l’objet au lieu de les cacher, considérant la réparation comme une partie importante de l’histoire de l’objet, plutôt qu’un défaut à dissimuler.

Philosophie : Kintsugi incarne la philosophie que rien n’est jamais vraiment cassé et qu’il peut y avoir une force, une beauté et une résilience dans la brèche et la réparation. Cela enseigne la valeur de l’imperfection, la célébration des défauts, et la reconnaissance que les objets ont une histoire.

Influence : Au-delà de la poterie, le kintsugi est une métaphore de la guérison et de la récupération, suggérant que les expériences brisées et les défis peuvent nous rendre plus forts et plus beaux.

Ensemble, wabi-sabi et kintsugi offrent une perspective profonde sur la manière d’apprécier la beauté dans l’imperfection, d’accepter le changement et la détérioration comme des aspects naturels de la vie, et de trouver de la valeur et du sens dans les réparations et les cicatrices, tant dans les objets que dans nos propres vies.

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