L’avocat et activiste politique Imed Ben Halima a expliqué, ce samedi, au micro de TunisieNumerique, que tout ce qui s’est passé, hier, entre Ennahdha et Al Karama avait été préparé en concertation entre les deux parties, et que leur querelle annoncée par Makhlouf n’est qu’une piètre mise en scène.
Il a expliqué que le cheikh Ghannouchi était pris à la gorge, et qu’il lui fallait ce communiqué pour condamner la violence commise à l’égard des députés du bloc démocratique. Il a ajouté que le Cheikh se devait de publier ce communiqué, pour désamorcer une situation qui devenait explosive, entre la colère de ses opposants et la situation sanitaire inquiétante des députés en grève de la faim. Une sorte de bouffée d’oxygène dont il avait besoin, en toute urgence.
Et de l’autre côté, Ben Hlima a expliqué qu’Al Karama avait, aussi, besoin de sa bouffée d’oxygène. Ils ne pouvaient pas se permettre de paraitre dans l’image des vaincus devant leur base de plus en plus grande. C’est dans cette optique qu’il a été convenu entre le Cheikh et Makhlouf de tenir se discours de menaces et de réprobation.
Mais, au fond, a expliqué Ben Hlima, les deux parties constituent les deux ailes qu’une même formation, et qu’il n’est nullement question qu’ils se divisent. Il a ajouté que cette « mise en scène » n’aura, donc, aucune répercussion sur les équilibres politiques futurs, ni sur les votes à venir.
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