Le Royaume-Uni prend en pleine face l’inflation mondiale. Le front social bouillonne avec des grèves qui pourraient paralyser le pays très prochainement, en attendant les Britanniques se coltinent un quotidien très difficile marqué par la flambée de tous les prix. Il est loin le temps de l’opulence et de la prospérité. Vladimir Poutine est passé par là, avec sa guerre en Ukraine que seuls les Américains avaient prise au sérieux…
D’après l’Office national des statistiques du Royaume-Uni les prix sont montés de 9,1% en mai dernier. Résultat des courses : les Britanniques boudent les supermarchés, rapporte RFI ce vendredi 24 juin.
40% des citoyens de sa Majesté avouent avoir rogné drastiquement le chariot de la semaine à cause de la cherté de la vie. «Tout l’alimentaire a augmenté, pas de beaucoup, mais assez pour qu’on ne soit plus à l’aise financièrement. Et ce sera encore pire cet hiver, avec l’augmentation des prix de l’énergie», confie une retraitée…
A noter que les dépenses globales dans le pays ont reculé de 1,6% en comparaison avec avril 2022. Et le pire est à venir avec des consommateurs qui ont le moral en berne. On avait déjà atteint un seuil historiquement bas en mai, les choses ont empiré ce mois de juin, d’après l’institut GfK. La confiance des consommateurs plonge à -41, le pire chiffe jamais recensé depuis le lancement de cette enquête…
Les couches sociales les plus défavorisées ne sont pas les seules impactées par l’inflation, une avocate mère de famille raconte son quotidien : «Si je dois faire un plein de courses, je vais chez les discounters, les supermarchés allemands. Eux, ils conservent des prix bas. Je me concentre sur ce dont on a besoin, ce qui vient d’ici, les légumes et la viande. Tout ce qui contient du blé a augmenté. Avant, le paquet de pâtes coûtait 80 centimes, on n’en trouve plus à ce prix»…
L’explosion des prix des produits de première nécessité tourmente les ménages britanniques. Par exemple les pâtes affichent +16%. Les gens ont tendance à rogner d’autres dépenses jugées secondaires pour continuer à s’alimenter convenablement. «Je n’achète presque plus de vin. Avant, mes courses tournaient autour de 100 livres la semaine. Maintenant ça peut atteindre 140, 150 livres, alors j’ai dû renoncer à mes petits plaisirs», confie un retraité.
D’après les projections, l’inflation pourrait gonfler le budget alimentaire annuel de près de 450 euros en 2022…
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