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France : Les terribles annonces et prédictions de Macron la veille de sa visite en Algérie

France : Les terribles annonces et prédictions de Macron la veille de sa visite en Algérie

Le président français, Emmanuel Macron, avait averti le 14 juillet dernier ses concitoyens sur les difficultés qui les attendent dans les mois à venir. Il est allé beaucoup plus loin ce mercredi 24 août, dès l’entame du premier Conseil des ministres de la rentrée politique. Le moins qu’on puisse dire est que le chef de l’Etat n’a aucune bonne nouvelle à annoncer aux Français…

 «Nous assistons à une grande bascule, nous vivons la fin de l’abondance, la fin de l’insouciance (…). Notre régime de liberté a un coût, qui peut exiger des sacrifices», a asséné Macron dès l’ouverture du Conseil des ministres…

«Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves […] et il se pourrait que d’aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement», a ajouté Macron devant les ministres, un discours retransmis exceptionnellement par les médias.

 «Nos compatriotes peuvent réagir avec beaucoup d’anxiété», a dit le président français, il a par conséquent invité les membres du gouvernement à «dire les choses», à «nommer avec beaucoup de clarté et sans catastrophisme“. “J’attends du gouvernement le respect de la parole donnée et des engagements que nous avons pris à l’égard de la nation», a-t-il indiqué.

Pour faire face aux difficultés conjoncturelles, il a annoncé l’organisation d’un «séminaire gouvernemental» la semaine prochaine «pour structurer les grands chantiers» de la rentrée. «Ce que je souhaite que nous puissions faire dans les prochaines semaines et les prochains mois, c’est de réaffirmer une unité très forte du gouvernement, des forces de la majorité» autour «d’un cap qui nous permettra de consolider notre souveraineté, notre indépendance française et européenne», a dit l’occupant du palais de l’Elysée.

Afin de contrer «la montée des régimes illibéraux» et «le renforcement des régimes autoritaires», il a demandé à ses ministres «sérieux» et «crédibilité». «Il est facile de promettre tout et n’importe quoi, parfois de dire tout et n’importe quoi. Ne cédons pas à ces tentations, c’est celle de la démagogie. Elles fleurissent dans toutes les démocraties aujourd’hui, dans un monde complexe qui fait peur. Cela peut toujours sembler séduisant de dire ce que les gens veulent entendre […], mais il faut d’abord raisonner en se demandant si c’est efficace et utile», a lâché Macron…

Ces propos, tenus la veille de sa visite en Algérie, seront certainement commentés par l’opposition comme un catastrophisme feint pour se rebâtir une solide majorité parlementaire que les législatives de juin dernier lui ont enlevée. Le fait est que dans le fond le pays sera difficilement gouvernable avec ces forces éclatées à l’Assemblée nationale et ces surenchères, aussi bien à gauche qu’à droite, notamment dans les extrêmes. On ne peut pas sérieusement reprocher à Macron de tout tenter pour faciliter sa tâche, tous ceux qui le critiquent auraient fait pareil à sa place, quoi qu’ils clament.

 

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