A la une

Mornaguia : Les voleurs vident les maisons, en pleine journée et en toute impunité

Mornaguia : Les voleurs vident les maisons, en pleine journée et en toute impunité

La tranquillité des habitants de la Mornaguia (gouvernorat de la Manouba) est troublée depuis quelques jours par une bande de malfrats qui vide les maisons, parfois en pleine journée, en toute impunité. La ville était célèbre pour son eau potable commercialisée – un peu trop – aux quatre coins de la capitale, maintenant tout le monde ne parle que de la petite et la grande délinquance…

Le dernier événement en date est la “visite”, il y a quelques jours, d’une villa de la cité Yasmine, un paisible quartier résidentiel qui jouxte l’usine de boissons. C’est justement la quiétude des lieux qui en fait une cible pour les cambrioleurs. Ils y ont sévi en faisant irruption dans une maison, qu’ils ont dépouillée, en l’absence des occupants. Téléviseur, ordinateur, bijoux, jusqu’à l’huile de tournesol et l’huile d’olive… Ils n’ont rien laissé.

La petite bonne nouvelle c’est que la police technique a rapidement débarqué sur les lieux, procédé à la relève des empreintes et les enquêtes d’usage. Les policiers ont confié qu’ils ont petite idée sur au moins un des malfrats. Les victimes attendent les résultats des investigations et la suite qui sera donnée à cette affaire laquelle empêche les habitants du quartier de dormir sur leurs deux oreilles…

A noter que quelques jours avant “l’opération” à la cité Yasmine, les cambrioleurs, manifestement la même bande, ont frappé à ’20 mars’, un quartier populaire où les problèmes sociaux foisonnent (chômage, désoeuvrement, délinquance, déscolarisation, etc.). La villa d’une dame qui réside en Italie a été complètement vidée. A ajouter aux autres larcins, commis par-ci par-là par une bande qui prospère sur la terreur que les armes blanches inspirent aux citoyens.

Parsemée jadis de vergers où poussaient toutes sortes de fruits et légumes, avec à peine quelques fermes, la Mornaguia est progressivement mangée par le béton ; les habitats y poussent comme des champignons. Cette urbanisation à marche forcée draine une nouvelle catégorie de populations qui n’a pas les mêmes codes que les anciens habitants de la localité, qui à force de se côtoyer depuis des décennies avaient fini par tisser de solides liens de solidarité. Tout ça c’est terminé…

Beaucoup se sont rués vers ce coin tranquille en lorgnant la qualité de vie, l’eau potable, la verdure, les marchés avec leurs prix raisonnables, etc. Cet appétit croissant a fini par démolir de manière irréversible le socle sur lequel était assise la Mornaguia. Cette dernière n’est hélas par la seule victime du gonflement exponentiel de la population de Tunis, que les autorités ne font rien pour enrayer. Alors que la solution est et sera toujours une politique de décentralisation digne de ce nom…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut