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COP27 : les 100 milliards $ renvoyés aux calendes grecques et l’échec pour sauver la planète

COP27 : les 100 milliards $ renvoyés aux calendes grecques et l’échec pour sauver la planète

Peut-être – je dis bien peut-être – que sur la création d’un fonds pour soulager les pays pauvres on aura quelque chose sur le papier, même si le financement effectif est renvoyé aux calendes grecques. Mais sur les objectifs de réduction des émissions polluantes la COP27 file droit vers un échec cuisant, exactement comme la COP26 à Glasgow (Ecosse). «Il y a un risque que l’objectif de 1,5°C meurt aujourd’hui. Les éléments d’informations qui ont été présentés cette nuit à la délégation de l’Union européenne cette nuit comportent des reculs inacceptables par rapport aux accords de Paris et de Glasgow», a déclaré hier samedi 19 novembre Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique.

Déjà dans la même journée le président français, Emmanuel Macron, faisait part de son scepticisme, depuis le Sommet de la Francophonie à Djerba (Tunisie). «L’idée d’un fonds seul est au pire inappropriée, au mieux largement insuffisante (…). Dès qu’on a un problème, on crée des fonds […] quelle est la gouvernance, qui va mettre l’argent ?», a commenté Macron…

Pour l’Union européenne c’est tout vu : «Plutôt pas d’accord qu’un mauvais accord» dans les pourparlers de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm el-Cheikh, en Egypte, a dit le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. «Nous sommes inquiets de certaines des choses que nous avons vues et entendues au cours des dernières 12 heures», a-t-il confié aux journalistes. Il rappelle la ligne des Européens : Garder «en vie» le seuil de réchauffement de 1,5°C, une des résolutions phares de l’Accord de Paris.

«Le problème est que la présidence égyptienne essaie de faire passer un texte qui lèverait les obligations des États de rehausser régulièrement les objectifs de baisse des émissions pour atteindre les 1,5 degré. Or on sait que cet objectif est essentiel si nous voulons limiter l’impact du réchauffement climatique aux pays les plus vulnérables», a souligné Agnès Pannier-Runacher.

A noter que la rencontre devait s’achever vendredi dernier au soir mais a été prolongée hier samedi pour tenter d’arracher un accord. On n’y arrive pas parce que les plus gros pollueurs de la planète – notamment les USA et les Chine – ne veulent toujours pas faire les efforts qu’il faut pour enrayer le réchauffement climatique. Il faudrait qu’ils consentent à freiner leurs industries pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Impensable selon eux, surtout après les dégâts de la pandémie du Coronavirus et de la guerre en Ukraine. On en est là, et très probablement on en sera encore là à la COP28)

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