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Algérie/Maroc : la BAD choisit le gazoduc d’Alger vers l’Europe, en chantant le panafricanisme de Tebboune

Algérie/Maroc : la BAD choisit le gazoduc d’Alger vers l’Europe, en chantant le panafricanisme de Tebboune

Qui du Maroc ou de l’Algérie coiffera l’autre au poteau ? Il faut dire que les deux voisins ont le même projet, à peu de choses près, un gazoduc, avec le même partenaire, le Nigéria, première économie d’Afrique. L’Algérie est la première sur le coup, depuis 2002. Mais comme le dossier algérien était dans une profonde léthargie le Maroc a dégainé le sien, en 2016, le gazoduc offshore le plus long du monde avec quelque quelque 5000 kilomètres. Dans ce combat âpre un bailleur de premier plan, la BAD (Banque africaine de développement), vient de choisir son camp : Ce sera Alger.

Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a annoncé l’appui de son puissant groupe au projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) qui fait la jonction entre le Nigeria et l’Europe en passant par l’Algérie. Adesina est d’avis que «ce gazoduc est très important, c’est un investissement que nous soutenons et que l’Union africaine soutient»…

«Je salue les efforts de l’Algérie pour soutenir les pays africains à revenus très bas. Je salue aussi l’engagement de l’État algérien pour sa contribution à la reconstitution du Fonds africain de développement, avec 10 millions de dollars, soit une contribution très importante, qui fait de l’Algérie l’un des plus importants contributeurs africains dans ce fonds», a ajouté le patron de BAD.

«L’Algérie est un pays très important pour la BAD, c’est l’un des actionnaires qui ont répondu présents dès la création de la Banque (…). L’Algérie soutient tout ce qui concerne l’Afrique et tout ce qui concerne l’intégration régionale, surtout en ce qui concerne les infrastructures. Il y a aussi le secteur pharmaceutique où l’Algérie fait beaucoup de progrès dont l’Afrique peut en tirer profit», a dit par ailleurs Adesina.

Aux dernières nouvelles – c’était le 18 février 2023 -, de la bouche même du ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, “les études techniques” de “cette installation à dimension continentale (…) sont en cours“. Au sujet de la matérialisation du tronçon qui parcourt le Niger, le ministre avait indiqué que «la décision sera prise en accord avec la partie nigérienne». Il avait affirmé que «le projet africain profitera aux pays qu’il traverse et même aux pays voisins».

Est-ce que les dés sont jetés pour autant ? Est-ce que le Maroc est définitivement hors course ? Rien n’est moins sûr. L’Algérie est certes en pole position, avec une solide assise financière grâce à son matelas de devises, elle a certes frappé un grand coup avec le Nigéria en juillet 2022. Mais les Marocains n’ont certainement pas dit leur dernier mot. En décembre dernier ils avaient bombé le torse en scellant 5 mémorandums d’entente tripartites. Rabat n’en restera pas là…

 

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