Des grèves générales pour de meilleurs salaires et maintenant la semaine de travail de 4 jours… De toute évidence la Révolution allemande est en marche, dans un monde traumatisé par la pandémie du Coronavirus et où la valeur travail est fortement bousculée par le bonheur individuel. En Allemagne il y a une progression fulgurante des offres d’emploi proposant d’organiser le travail sur 4 jours au lieu de 5, rapporte “Der Spiegel”…
Certes on n’en est pas encore à la généralisation de ce fait de société mais il est clair qu’on a affaire à une tendance lourde qui va s’imposer à long terme. La chose fait son bonhomme de chemin aux Emirats arabes, au Royaume-Uni, aux USA, au Canada, il n’y a pas de raison que les Allemands y échappent. D’après l’économiste Annina Hering la compilation des données de la plateforme d’offres d’emploi Indeed est formelle. En comparaison avec le premier trimestre 2022, le volume des offres d’emploi sur la base d’une semaine de travail de 4 jours affiche +15,7% début 2023.
Sur les 2 millions d’offres d’emploi recensées sur la plateforme en mars dernier plus de 5000 mentionnent clairement la semaine de 4 jours. Presque aucun segment professionnel n’est épargné mais c’est surtout l’artisanat qui brille. “Les taux de croissance sont impressionnants et témoignent de l’attractivité et du niveau de la demande pour ce type d’organisation du travail. La semaine de quatre jours est certainement l’un des modèles les plus expérimentés actuellement pour recruter des ouvriers qualifiés”, commente Mme Hering, citée par Courrier international.
Même chez le ténor industriel IG-Metall le sujet est sur la table, par la volonté des puissants syndicats de l’entreprise. Le débat sera ouvert dans les prochaines négociations. D’après les syndicats non seulement la semaine de 4 jours est bonne pour la santé et le bien-être des employés, en plus c’est bénéfique pour des pans de l’économie avec l’amorce de la transition énergétique.
Pour le moment les demandes pour la semaine de travail de 4 jours vont plus vite que les offres sur le marché de l’emploi allemand – plus 336% au premier trimestre 2023 par rapport à 2022 – mais on y arrive, et beaucoup plus vite qu’on le croit…
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