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Après avoir pactisé avec la Chine la France pousse l’UE à lui faire la guerre, De Gaulle avait raison…

Après avoir pactisé avec la Chine la France pousse l’UE à lui faire la guerre, De Gaulle avait raison…

C’est ce qu’on appelle voguer au gré de ses intérêts, dans la droite ligne de ce qu’avait dit le général de Gaulle : “les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts“. Après avoir visité le président chinois Xi Jinping et défendu publiquement la nécessité pour l’Union européenne (UE) de ne pas s’aligner sur la posture anti-chinoise des USA, le président français Emmanuel Macron pousse l’Europe à déclencher les hostilités avec Pékin. La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, a sonné le rassemblement ce mercredi 13 septembre à Strasbourg.

La niche des voitures électriques est une “industrie cruciale pour l’économie propre, avec un énorme potentiel pour l’Europe. Mais les marchés mondiaux sont désormais inondés de voitures électriques chinoises moins chères. Et leur prix est maintenu artificiellement bas par d’énormes subventions publiques“, a pointé von der Leyen lors de son discours sur l’état de l’Union…

A noter que chaque année, à la mi-septembre, la présidence de la CE fait le point devant les députés européens sur la trajectoire de l’UE, ce qui fournit des indications sur les projets de loi pour les douze mois qui suivent. Cette année l’économie, la compétitivité et la politique industrielle ont volé la vedette aux autres thèmes, et dans cette affaire la Chine ou plutôt ses pratiques a été mise en relief. Pékin, qui traverse une mauvaise passe en ce moment, n’avait pas besoin de s’attirer les foudres des Européens.

Cela fausse notre marché. Et comme nous ne l’acceptons pas à l’intérieur, nous ne l’acceptons pas non plus de l’extérieur. Je peux donc annoncer aujourd’hui que la Commission lance une enquête antisubventions sur les véhicules électriques en provenance de Chine“, a clamé von der Leyen. “L’Europe est ouverte à la concurrence, mais pas au nivellement par le bas. Nous devons nous défendre contre les pratiques déloyales“, a-t-elle asséné.

Elle a ajouté qu’il faudra veiller à ce que les déboires de l’industrie solaire européenne, à cause de la concurrence acharnée des Chinois, ne se reproduisent pas dans l’industrie automobile européenne. “La concurrence n’est réelle que si elle est équitable. Trop souvent, nos entreprises sont exclues des marchés étrangers ou sont victimes de pratiques prédatrices. Elles sont souvent sous-cotées par des concurrents bénéficiant d’énormes subventions publiques“, a précisé la présidente de la CE face aux élus européens.

Nous n’avons pas oublié comment les pratiques commerciales déloyales de la Chine ont affecté notre industrie solaire. De nombreuses jeunes entreprises ont été évincées par des concurrents chinois fortement subventionnés. Des entreprises pionnières ont dû déposer le bilan. Des talents prometteurs sont partis chercher fortune à l’étranger“, a-t-elle martelé.

Après cette allocution très musclée Manfred Weber, président du Parti populaire européen (PPE), a déclaré ceci : “nous voulons un Pacte vert européen, pas un Pacte vert chinois. Nous ne voulons pas que les véhicules électriques chinois bénéficient de notre approche ambitieuse en matière de climat“…

La chose a le mérite d’être claire : Fini le quitus des Chinois sur le marché européen. L’ex-président américain Donald Trump avait reproché à Macron de s’être rendu – von der Leyen était aussi du voyage – chez l’ennemi des Etats-Unis. Sur cette affaire démocrates et républicains sont sur la même longueur d’onde. D’ailleurs le président Joe Biden a déclaré la guerre à Pékin, sur presque tous les sujets, même si formellement il claironne que l’entente cordiale avec la Chine est indispensable pour la paix dans le monde. Biden sera ravi d’apprendre que l’UE se joint à la mêlée anti-chinoise.

 

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