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De Villepin donne des cours de géopolitique à Biden et Macron : Si seulement il dirigeait encore la Diplomatie française…

De Villepin donne des cours de géopolitique à Biden et Macron : Si seulement il dirigeait encore la Diplomatie française…

A deux reprises au moins, publiquement, Dominique De Villepin a apporté ses lumières à un monde qui a perdu la boussole, parce que désorienté par une haine de 75 ans qui a causé le bain de sang que l’on sait le 7 octobre dernier en Israël et que ce dernier venge par des actes qui relèvent de crimes de guerre. L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre de Jacques Chirac est remonté au front ce mardi 7 novembre, avec des solutions pratiques qui pourraient tirer d’affaire le Proche-Orient et l’humanité entière horrifiée par des drames sans nom à Gaza. Les cris de De Villepin n’ont pas été entendus, c’est le moins qu’on puisse dire, mais la messe n’est pas dite…

Il est certain que rien ni personne ne fera desserrer les mâchoires de l’armée israélienne sur sa proie, le Hamas, même si pour cela des milliers de vies innocentes devront être fauchées. Benjamin Netanyahu ne lâchera que quand le groupe islamiste palestinien ne bougera plus, quand il sera complètement annihilé. Ça c’est une certitude, et personne ne fait rien matériellement pour l’en empêcher. Et l’étape d’après ?

Même les soutiens d’Israël, les USA et la France en tête, ont martelé que la force ne peut être l’alpha et l’oméga, et qu’il faudra offrir à la Palestine un horizon politique pour en finir avec des décennies de violences, n’en déplaise à Netanyahu et sa horde d’extrémistes au gouvernement. L’ancien homme de confiance de Chirac dit ceci : «Tous les Israéliens l’ont compris : ils ne peuvent plus vivre avec les Palestiniens (…). Il faut donc une politique de séparation qui doit être digne : c’est-à-dire conférer aux Palestiniens un état viable et véritable, qui pourra se construire et être d’autant plus en paix».

Le départ des colons israéliens de Cisjordanie est «le prix de la sécurité pour Israël», assène De Villepin. Reste à convaincre les colons sanguinaires qui prennent la vie des Palestiniens pour ensuite prendre leurs terres. Pour l’ancien chef de la diplomatie il faut suivre les pas de la fin de la Guerre d’Algérie, quand un million de Français ont été arrachés à la terre d’Algérie au nom de la paix. «C’est l’histoire», dit-il.

Mais il y a des préalables pour voir le bout de ce long tunnel. Selon l’ancien Premier ministre la solution à deux États passera par une nouvelle administration sous l’égide des Nations Unies dans la bande de Gaza. «On va se retrouver avec un territoire de Gaza détruit, sans aucune forme d’administration civile (…). Je pense que la meilleure stratégie, c’est d’avoir une administration internationale, qui peut-être en partie arabe, sous l’égide de l’ONU», avance De Villepin.

Cette administration serait en mesure de «remettre en état de marche» Gaza mais également de «démilitariser» l’enclave palestinienne et d’«exfiltrer les soutiens du Hamas», pour cheminer vers la paix et une stabilisation de la région. «La paix est toujours utopique, mais il y a une raison d’y croire : c’est que tant que nous n’aurons pas fait cela, Israël ne vivra pas en sécurité, et nous non plus», martèle l’ancien Premier ministre, qui souligne le fait que ce vieux conflit ne se borne pas aux éruptions violentes au Moyen-Orient.

«Ce qui m’inquiète aussi c’est la montée de l’antisémitisme en France», en écho au chiffre dévoilé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dimanche dernier : 1040 actes antisémites enregistrés en France depuis l’assaut du Hamas en Israël le 7 octobre dernier…

«Il faut que nous mesurions la mémoire douloureuse que nous avons pour les communautés juives, arabes et musulmanes. Il faut se rassembler et donner l’exemple sur notre propre territoire que nous pouvons vivre ensemble», souligne De Villepin.

Le président Emmanuel Macron a dit la même chose, mais il l’a fait après deux sorties très maladroites sur le droit d’Israël à riposter au traumatisme du 7 octobre. Ses propos très clivants ont fracturé la société française alors que jusqu’ici l’Hexagone était salué au Proche-Orient pour sa politique équilibrée…

Le président américain Joe Biden est encore plus mal loti puisqu’il commence à y avoir des morts à cause des affrontements violents entre pro-palestiniens et partisans du sionisme. De toute évidence ni Biden ni Macron n’ont la clairvoyance, la lucidité et la hauteur de vue de De Villepin.

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