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France : La claque du Conseil d’État sur les pro-Palestiniens fait du bien, Macron s’est réveillé…

France : La claque du Conseil d’État sur les pro-Palestiniens fait du bien, Macron s’est réveillé…

Manifestement le couperet du Conseil d’Etat sur le droit des pro-Palestiniens à manifester a mis un terme à une sorte de lobotomie générale, aggravée par les œillères du président français Emmanuel Macron et par la ferveur très suspecte – et le mot est faible – du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Le Macron qu’on a entendu le 12 octobre 2023 n’a rien à voir avec celui qu’on a vu bavarder ce jeudi 19 octobre avec des jeunes. Il était temps !

On est tous Françaises et Français, il ne faut pas importer ce conflit“, a confié le chef de l’Etat dans la matinée à Arras, dans le Pas-de-Calais, en marge des funérailles de Dominique Bernard, l’enseignant assassiné la semaine dernière par un jeune extrémiste de nationalité russe. “On est un pays, si on gère mal cette situation, ça peut être un élément de division, c’est ce que je disais l’autre jour aux Français“, a-t-il ajouté, rapporte BFMTV.

Quant à la question de savoir s’il envisage de se rendre en Israël il a répondu qu’il le ferait “quand c’est utile (…). Si je vais dans la région, c’est pour essayer d’apporter une solution utile“, a-t-il indiqué…

Comprenez par là qu’il ne fera pas comme le président américain Joe Biden, qui s’est rendu dans la région juste pour donner encore plus de gages et de pouvoir de destruction à Benjamin Netanyahu. Et presque rien pour les populations de Gaza à part une vague promesse arrachée à Israël : 20 camions chargés d’aide humanitaire alors que les habitants ont besoin de 100 camions par jour selon un responsable de l’ONU.

Et encore dès que Biden est reparti Netanyahu a martelé que les Palestiniens n’auront rien tant que la Croix Rouge n’aura pas accès aux otages.

On a la plus grande communauté juive (…) en Europe, on a énormément de jeunes qui sont d’origine du Moyen-Orient, du Maghreb ou d’Afrique. On a beaucoup de jeunes aussi qui sont de confession musulmane“, a dit par ailleurs le chef de l’Etat français. Il a ajouté, au terme de la discussion avec les jeunes, qu’il y a “beaucoup de représentations“, “une part émotionnelle aussi (…). Il y a aussi une sensibilité qui peut aller avec leurs origines, avec leur milieu familial“.

Il faut expliquer la position de la France, il faut aussi lever parfois des contrevérités, se dire les choses“, a plaidé le président de la République.

Signe de cette tempérance qui est désormais la sienne il a refusé de s’avancer sur la source du bombardement de l’hôpital de Gaza mardi dernier. Le Hamas pointe Israël alors que ce dernier et les USA désignent une roquette dont le Jihad islamique aurait perdu le contrôle. Macron lui préfère suspendre son jugement. “Je suis très prudent”, “je ne l’ai pas attribuée parce que nous n’avons pas d’informations propres“, a-t-il argué…

Le jour où les services français consolideront, avec les services partenaires, des informations sûres, il y aura à ce moment-là une attribution ou des éléments“, a-t-il conclu.

La tonalité est nouvelle et tranche étrangement avec le vote de ses eurodéputés au Parlement européen, contre un texte proposé par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Mais prenons Macron au mot et suivons-le jusqu’au bout…

 

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