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Espagne : D’anciens chefs de l’armée appellent à un coup d’Etat contre Sanchez

Espagne : D’anciens chefs de l’armée appellent à un coup d’Etat contre Sanchez

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est peut-être parvenu à se cramponner à son fauteuil en pactisant avec les indépendantistes, après sa courte défaite aux législatives de juillet dernier. Mais il est loin d’avoir pacifié le pays. Beaucoup d’Espagnols ne lui pardonnent pas d’avoir passé l’éponge sur les crimes et délits des indépendantistes juste pour garder son fauteuil. Cinquante militaires espagnols à la retraite ont publié jeudi 16 novembre un texte incendiaire. «Nous demandons aux responsables de la Défense de l’ordre constitutionnel de destituer le Président du Gouvernement et de convoquer des élections générales», dit ce texte.

Les signataires, des membres de l’association des Officiers Militaires Espagnol (AME), sont pour la plupart d’anciens chefs et officiers de l’armée ; ils ont préféré ne pas afficher leurs identités, rapporte le journal El Debate. Mais le quotidien El País a pu s’assurer du sérieux de la démarche et indique que la même association avait pondu en 2018 un manifeste pour justifier la tentative de coup d’État militaire du 18 juillet 1936.

Les conditions dans lesquelles Pedro Sanchez a été réinstallé ne passent toujours pas. Même la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodriguez, a admis que ce nouveau mandat sera «complexe» mais soutient que le gouvernement avait «démontré» ces dernières années qu’il était «capable de gérer» des conjonctures «extrêmement compliquées».

La droite, qui théoriquement a gagné les législatives mais n’a pas été en mesure de nouer des alliances pour avoir le vote du Parlement, enrage face à la loi d’amnistie accordée aux indépendantistes catalans. «La résistance civique ne va pas baisser les bras», a écrit sur X (ex-Twitter) la vice-présidente du Parti populaire (PP), Cuca Gamarra. Elle a invité les Espagnols à «descendre dans la rue» ce samedi pour dénoncer cette amnistie.

Un haut responsable du PP, Elías Bendodo, a accusé le Premier ministre socialiste d’avoir «vendu l’Espagne» aux indépendantistes, il n’a pas hésité à qualifier l’investiture de Sanchez par les parlementaires d’«acte de haute trahison».

«Nous continuerons à soutenir toutes les mobilisations et tous les appels à s’opposer » à ce «gouvernement issu d’un pacte anticonstitutionnel», a déclaré Santiago Abascal, le chef du parti d’extrême droite Vox . Il prendra part à la manifestation de ce samedi pour dénoncer un «coup d’État» institutionnel.

 

 

 

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