A la une

France : Ménard s’est pris pour Darmanin en refusant le “mariage blanc” d’un Algérien, il risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende

France : Ménard s’est pris pour Darmanin en refusant le “mariage blanc” d’un Algérien, il risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende

Robert Ménard aurait dû en rester à ses passions du début, quand il défendait les droits humains, partout dans le monde du haut de sa prestigieuse fonction de secrétaire général de l’association Reporters sans frontières (RSF, qu’il a co-fondée et dirigée durant 23 ans). Il n’aurait jamais dû patauger dans la gadoue du racisme et de la xénophobie, aux côtés de son ami Eric Zemmour. Ménard a tout perdu en fricotant avec l’extrême droite, surtout sa respectabilité et c’est une de ses nouvelles lubies qui conduira le maire de Béziers dans les locaux de la police judiciaire de Montpellier, début février prochain…

Il devra s’expliquer sur le mariage qu’il avait ostensiblement refusé de célébrer dans sa ville l’été dernier, rapporte BFMTV ce mercredi 24 janvier. Ménard avait justifié son acte par des présomptions de «mariage blanc» contracté par un Algérien juste pour rester sur le sol français. Mustapha, en situation irrégulière en France et épinglé pour des faits de vol, était à l’époque sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Le 7 juillet 2023 il se présenta à la mairie de Béziers pour officialiser son union avec une femme de nationalité française. Ménard refusa net de célébrer ce mariage, foulant au pied une décision du parquet de Béziers qui a autorisé cette union après avoir pris connaissance de l’audition séparée des deux époux, faite par l’officier d’État civil de la municipalité. Mais pour Monsieur le maire même cette décision de justice ne pèse rien face à ses certitudes et convictions. Le couple avait alors porté plainte.

Entre temps – le 20 juillet dernier – Mustapha a été rapatrié en Algérie. Il y est encore. Mais Ménard lui aussi risque très gros. Le parquet de Montpellier, en charge de ce dossier, pourrait décider de traduire le maire devant un tribunal. S’il est reconnu coupable il encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement et une amende de 75 000 euros. Et ce n’est pas tout : la loi prévoit dans ce cas- là une possibilité de destitution de son poste de maire, par révocation ministérielle…

Ménard a voulu être plus royaliste que la justice ou que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui lui aussi a fauté en piétinant des décisions de justice (française et européenne) sur l’expulsion d’un Ouzbek, là aussi sur la simple base de présomptions de radicalisation religieuse. Mais Darmanin est ministre, pas Ménard. Il l’avait oublié, mal lui en a pris. Son copain Zemmour le consolera, lui qui en connait un rayon sur les condamnations.

Enfin sachez que l’enquête préliminaire suite son cours et qu’elle est menée par le Service interdépartemental de la police judiciaire de l’Hérault…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut