On ne peut pas comprendre le soutien presque aveugle de l’administration américaine à la furie meurtrière du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu si on ne replonge pas dans les soubassements historiques des liens entre Israël et les Etats-Unis d’Amérique…
Leurs relations sont très anciennes mais le tournant a certainement été la montée du nazisme en Allemagne dans les années 1930. Terrorisés par les bruits funestes propagés par le Führer Adolf Hitler, qui avait montré la couleur dans le tristement célèbre “Mein Kampf” (Mon combat), des Juifs membres éminents de l’élite allemande (hommes d’affaires, savants, chercheurs, intellectuels, médecins, etc.) fuirent massivement pour rallier le nouveau monde. Et ils ont bien fait quand on sait les horreurs que Hitler fit subir aux Juifs tombés entre ses mains.
De cette histoire entre les USA et les Juifs il est resté des liens indéfectibles, tissés par le formidable essor de l’industrie militaire que les Américains doivent en grande partie à cette aubaine migratoire. Il y a aussi le développement exponentiel du monde des affaires (les grandes banques et les institutions financières internationales), qui a fait des USA la puissance économique qu’ils sont actuellement, la première dans le monde et ce n’est pas près de changer en dépit des rebuffades de la Chine.
Alors quand les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale exigèrent que les Juifs aménagent sur leurs terres originelles, Israël, en 1948, c’était aussi une manière de leur rendre ce qu’ils ont fait pour le pays de l’oncle Sam qui lui-même a été décisif pour débarrasser les Européens du joug nazi. Sauf que personne ne s’attendait à ce que les Israéliens dévorent tout, jusqu’aux terres des Palestiniens. Pour ces derniers la “Nakba” a commencé quand ceux qui ont triomphé de Hitler ont imposé leur volonté aux populations qui jusqu’ici vivaient en toute quiétude.
C’est allé tellement loin que même l’actuel parrain d’Israël, le président Joe Biden, est piégé par ce Pacte gravé sur le marbre, avec un emballement et une course folle dont personne ne connait l’issue en dépit de la puissance américaine. S’il suffisait d’étaler sa force pour emporter la décision les Américains auraient gagné la guerre du Vietnam, les Français ne seraient jamais sortis de l’Algérie, l’Irak et la Libye ne seraient pas ce qu’ils sont, etc., etc.
De cette histoire entre les Etats-Unis et l’Etat hébreu il est resté ces hauts responsables américains titulaires de la nationalité israélienne et installés dans des postes clés à Washington : la Secrétaire au Trésor Janet Yellen, le Secrétaire à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, le Chef de cabinet de la Maison Blanche Jeffrey Dunston Zients, le Directeur adjoint de la CIA David Cohen, le Secrétaire d’Etat Antony Blinken… La liste est encore très longue.
Il est évident qu’avec de tels soutiens qui soufflent à l’oreille de Biden, en plus du fait que les Juifs américains à 75% élisent des candidats démocrates, Netanyahu a le temps de voir venir. Il est tout aussi évident que si les Palestiniens avaient autant de pions sur l’échiquier américain leur sort serait tout autre.
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