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Israël-Gaza : Une aide américaine de 14 milliards de dollars alors qu’il y a un “projet génocidaire”, disent les experts de l’ONU

Israël-Gaza : Une aide américaine de 14 milliards de dollars alors qu’il y a un “projet génocidaire”, disent les experts de l’ONU

Le Congrès américain, surtout l’aile républicaine, a rangé dans les tiroirs l’aide militaire à l’Ukraine. Pour les élus américains le fait que la Russie bombarde comme jamais son voisin pour faire de la vie des civils un cauchemar n’est plus une priorité. C’est Israël qui occupera toute la place. Il est question de verser à l’Etat hébreu quelque 14 milliards de dollars, comme si Benjamin Netanyahu n’avait pas suffisamment d’instruments de mort face à un groupé armé et pas une armée – le Hamas -, il faut le rappeler, face à des civils. Comme si Tsahal n’avait pas causé suffisamment de morts dont beaucoup d’enfants. C’est dans ce contexte de projet génocidaire – ce sont les experts de l’ONU qui le disent – que le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken débarque dans la région ce vendredi 3 octobre, sa deuxième visite en 3 semaines…

Le monstre Netanyahu leur a échappé

Son premier déplacement dans le chaudron du Proche-Orient n’avait rien donné, à part les mêmes gages de soutien indéfectible au va-t-en guerre et sanguinaire Netanyahu. Blinken était allé en Egypte pour tenter de convaincre le président Abdel Fattah al-Sissi d’ouvrir sa porte afin de sauver le maximum de Gazaouis. Fin de non-recevoir. Les seules personnes qui sortiront de l’enfer de Gaza ce sont les étrangers – comprenez les Occidentaux – et les binationaux. Point barre.

Officiellement le secrétaire d’Etat américain vient cette fois pour réaffirmer l’appui des USA mais surtout pour demander à Netanyahu d’avoir la main moins lourde sur les civils palestiniens. Il faut dire que le Premier ministre israélien est allé bien au-delà de ce que le blanc-seing américain avait prévu. Même Washington, premier soutien devant l’Eternel, n’avait pas imaginé de telles horreurs. Le problème c’est que faire face à un assoiffé de sang comme Netanyahu ?

C’est ce qui doit trotter en ce moment même dans la tête de Blinken, attendu en Israël puis en Jordanie. Une mission de haute voltige, kafkaïenne, un vrai casse-tête dont dépend aussi le peu qui reste de la crédibilité des Américains au Proche et au Moyen-Orient. Le souci pour Washington et pas des moindres c’est que le monstre israélien qu’ils ont créé leur a échappé. Les Américains ont trop fermé les yeux sur les dizaines de colonies qu’il a installées en Cisjordanie, et maintenant ses colons tuent les Palestiniens pour leur arracher la totalité

Réussir là où Biden a échoué, sur toute la ligne

Ils ont trop fermé les yeux sur les crimes de guerre massifs à Gaza. Est-il possible pour Blinken et son patron Joe Biden de corriger un tant soit peu le tir ? Comment ? Ce n’est pas à nous de faire des conjectures sur ces épineuses questions, c’est à la Maison Blanche de le faire, elle qui a plongé le monde dans cette situation cataclysmique ; c’est à elle de nous en sortir, par tous les moyens. Mais ce qui est certain c’est que le secrétaire d’Etat américain devra se mouvoir sur un terrain miné.

Quand Biden a fait le déplacement le 18 octobre dernier c’était officieusement pour retenir les coups aveugles de Netanyahu sur les civils palestiniens. A l’arrivée il se contenta de dire que c’est le Djihad islamique qui avait malencontreusement bombardé l’hôpital de Gaza. La Palestine n’a eu aucune once de soutien de la part du président américain. Il faut dire aussi que les leaders arabes ont eu la mauvaise idée de refuser de rencontrer Biden. Il ne voulait rien donner aux Palestiniens, la Jordanie et le président de l’Autorité palestinienne lui ont mâché le travail…

Cette fois Blinken sera bien à Amman, le roi de la Jordanie ne refera pas la même erreur. On verra ce qui en sortira. Ce qu’on sait c’est qu’à chaque fois que les USA ont eu l’occasion de bloquer la furie meurtrière de Netanyahu ils ont reculé. Ce fut le cas le 18 octobre dernier au Conseil de sécurité de l’ONU, quand le Brésil a soumis sa résolution sur un cessez-le-feu humanitaire. Pas plus tard que le 27 octobre Washington a réaffirmé qu’il ne fixe aucune ligne rouge à Israël. Et maintenant Biden réclame une pause humanitaire. Comprenne qui pourra.

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