La Corée du Nord, qui met un point d’honneur à terroriser ses voisins et leur protecteur, les USA, refait parler d’elle. Le président Kim Jong-un, qui tient à égaler la réputation de son ami et homologue russe, Vladimir Poutine, a accueilli le secrétaire d’Etat américain d’une étrange et dangereuse manière : Des tirs de missiles balistiques qui rappellent les essais de la Russie quand le président américain Joe Biden s’est rendu en Ukraine en février 2023…
La visite d’Antony Blinken chez le voisin et ennemi de Kim Jong-un, la Corée du Sud, a été “saluée” ce lundi 18 mars par le lancement de plusieurs missiles balistiques à courte portée. Peu avant 8 heures ce matin (heure locale) l’armée sud-coréenne a signalé avoir «détecté le lancement de ce qui semble être de multiples missiles balistiques à courte portée». Les projectiles ont avalé quelque 300 kilomètres avant de se crasher dans la mer de l’Est, dénommée mer du Japon.
A noter que le chef de la diplomatie américaine a débarqué hier dimanche à Séoul et a eu un entretien avec le président Yoon Suk Yeol. Blinken a «condamné le lancement de missiles balistiques par la RPDC et réaffirmé l’engagement sans faille des États-Unis en faveur de la sécurité de la République de Corée», a déclaré le porte-parole du département d’État Matthew Miller.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, y est également allé de sa condamnation pour ces tirs «répétés et très fréquents» du Nord. Cette «série d’actions menace la paix et la sécurité du Japon, de la région et de la communauté internationale. Nous ne le tolérons pas», a-t-il déclaré, face à une Corée du Nord qui ne plie pas sous des sanctions draconiennes qui paralysent son économie et affament des millions de citoyens.
Mais l’économie, les finances et la famine qui rongent la population sont le cadet des soucis de Kim Jong-un, le fait d’avoir des armes qui empêchent le voisinage de dormir suffit à son bonheur. Cette salve de missiles balistiques est la deuxième cette année, après les essais du 14 janvier dernier avec un engin embarquant une ogive hypersonique, une des lubies de Pyongyang pour s’imposer sur l’agenda du président américain, comme Poutine, comme la Chine.
Jeudi dernier Séoul et Washington ont bouclé leurs mégas exercices annuels «Bouclier de la liberté», avec comme d’orgue une interception de missiles et des attaques aériennes. Les deux pays ont même doublé les troupes par rapport à 2023, ce que Pyongyang a encaissé comme une provocation ultime. Kim Jong-un avait dit début mars que les USA et la Corée du Sud paieraient un «prix élevé» pour ces exercices militaires…
Pyongyang avait entamé sa réplique par une manoeuvre d’artillerie de grande ampleur avec des unités frontalières «qui ont mis la capitale de l’ennemi [Séoul] à leur portée», pour finir par ces missiles balistiques alors que Blinken était juste à côté. Kim Jong-un continuera d’être un gros problème en 2024, comme il l’a été les années précédentes…
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