L’évolution linguistique au Québec : l’anglais progresse au détriment du français
Au cours des cinq dernières années, une tendance à la hausse de l’utilisation de l’anglais sur le lieu de travail s’est dessinée au Québec, tandis que le français perd du terrain, selon les données révélées dans le mémoire du commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, déposé en août lors des consultations sur la planification de l’immigration permanente.
Immigrants temporaires et impact sur la situation linguistique
Le commissaire Dubreuil a établi un lien entre la croissance du nombre d’immigrants temporaires et les défis rencontrés par la langue française au Québec. Les statistiques indiquent que 54,4 % des résidents temporaires utilisent le français comme langue principale de travail, tandis que 34,6 % optent pour l’anglais. De plus, 31,6 % des résidents temporaires ne maîtrisent pas le français.
Mesures gouvernementales pour préserver la langue française
Face à ces défis linguistiques, le gouvernement Legault a dévoilé une série de mesures visant à atténuer les pressions sur la langue française. Parmi ces mesures, on compte des avantages pour les étudiants étrangers fréquentant des universités francophones, des exigences linguistiques minimales pour les travailleurs du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et des tarifs accrus pour les étudiants canadiens parlant majoritairement anglais.
Provenance des résidents temporaires au Québec
Selon Statistique Canada, les résidents temporaires au Québec proviennent principalement de la France (20,4 %), de l’Inde (10,9 %), de la Chine (5,5 %), d’Haïti (4,7 %), du Mexique (4,5 %), de l’Algérie (3,5 %), de la Colombie (3,4 %), des États-Unis (3,3 %), du Maroc (3 %) et du Brésil (2,9 %).
Cette évolution souligne la nécessité de mesures proactives pour préserver la primauté du français au Québec dans un contexte d’immigration croissante.
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