Ce sont des gestes spectaculaires qui se font rares mais qui ont toujours leur panache. La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a tout bonnement décidé de tirer sa révérence, parce qu’elle estime qu’elle a fait ce qu’elle pouvait pour sa patrie et qu’elle n’a plus rien à donner. «Pour moi, il est temps. Je n’ai tout simplement plus assez d’énergie pour quatre ans supplémentaires», a-t-elle annoncé hier mercredi 18 janvier, rapporte HuffPost.
Voilà, elle ira faire autre chose de son temps après avoir servi le pays. Même dans les contrées qui étaient réputées pour la culture de la démission on a enregistré des reculs, à part les pays d’Europe du Nord, le Japon, etc. Il faut voir le mal que s’est donné l’opposition travailliste pour déloger le Premier ministre britannique Boris Johnson, pourtant plombé par des scandales en cascade. Ne parlons pas des pays d’Europe du Sud. Quant à l’Afrique, sans commentaire…
Pour Jacinda Ardern c’est terminé dès le mois prochain, une décision qui surprend beaucoup et même choque. «Pour moi, il est temps», a-t-elle dit lors d’une réunion de sa formation politique, le Parti travailliste. «Je n’ai tout simplement plus assez d’énergie pour quatre ans supplémentaires. Ces cinq années et demie ont été les plus épanouissantes de ma vie. Mais il y a aussi eu des défis à relever. Je sais ce que ce travail exige, et je sais que je n’ai plus assez d’énergie pour lui rendre justice», a indiqué la Première ministre néo-zélandaise
Jacinda Ardern, 42 ans, est arrivée au pouvoir en 2017, avec un gouvernement de coalition. Puis elle a mené le Parti travailliste, classé au centre-gauche, à la victoire aux élections trois ans après. Ensuite ça s’est gâté pour son parti, même sa cote de confiance personnelle s’est érodée dans les derniers sondages, préfigurant des revers au scrutin de cette année…
La Première ministre a pensé que les vacances parlementaires de l’été dernier allaient lui permettre de se requinquer, de trouver l’inspiration. «Mais je n’ai pas été en mesure de le faire», a-t-elle dit publiquement. Donc voilà, les élections du 14 octobre 2023 se feront sans elle, même si elle ira au bout de son mandat de députée. «Je ne pars pas parce que je crois que nous ne pouvons pas gagner les prochaines élections, mais parce que je crois que nous le pouvons et que nous le ferons», a-t-elle précisé.
«Je suis humaine. Nous donnons autant que nous le pouvons aussi longtemps que nous le pouvons, et puis c’est le moment. Et pour moi, ce moment est arrivé (…). Je pars parce qu’un poste aussi privilégié s’accompagne d’une grande responsabilité. La responsabilité de savoir quand vous êtes la bonne personne pour diriger, et aussi quand vous ne l’êtes pas», a déclaré Jacinda Ardern pour couper court à toutes les supputations.
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