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Le dernier clou dans le cercueil de Ennahdha : La dissolution comme “cadeau pour le 25 juillet”

Le dernier clou dans le cercueil de Ennahdha : La dissolution comme “cadeau pour le 25 juillet”

Le chant du cygne pour l’islam politique en Tunisie, pivot de la vie politique et du pouvoir depuis le voyage sans retour de leur bourreau, Zine el-Abidine Ben Ali. À en croire la députée Fatma Mseddi, celle par qui les malheurs d’Ennahdha sont arrivés, les élus paraphent présentement une motion pour faire du mouvement une organisation terroriste. Le but de la manoeuvre est limpide et imparable : la dissolution pure et simple…

C’est la suite logique de la disgrâce du chef de file des islamistes, Rached Ghannouchi, derrière les barreaux pour un bon bout de temps si on se fie à l’épaisseur des dossiers sur les bureaux des juges. Et que dire de l’impossibilité pratique de mener quelque activité politique que ce soit, avec l’oeil inquisiteur de la puissance publique qui a fermé tous les locaux, du flamboyant siège de Montplaisir – à Tunis – à Béja, en traquant tous les gros poissons.

Fatma Mseddi a indiqué ce lundi 24 juillet sur Mosaïque FM que cette motion trouvera du grain à moudre dans le dossier à charge pour financements étrangers et le faisceau de présomptions autour des assassinats politiques (Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi).

La députée a déclaré que cette initiative sera un cadeau pour le peuple tunisien à l’occasion du 25 juillet et du 10e anniversaire du meurtre du martyr Mohamed Brahmi…

Cadeau pour la grande majorité des Tunisiens, certainement, mais pas pour les acteurs de la décennie noire. Dure, dure la chute. Pendant ce temps un de leurs ex-mentors, le président turc, Reccep Tayyip Erdogan, vogue vers d’autres eaux, vers ses ennemis historiques, les Wahhabites, dont il a fait de gros clients pour son industrie. La realpolitik et le pragmatisme ont parlé, tout le monde se tait.

Qui parle encore de Ghannouchi, des Frères musulmans et de l’âge d’or de l’islam politique ? Plus personne. Clap de fin et cette fois c’est définitif semble-t-il. L’Histoire ne fait pas dans le détail, elle est radicale, quand elle balaye elle balaye tout.

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