L’indice FAO des prix de tous les types de riz a grimpé de 9,8% en août par rapport au mois précédent. Il a atteint son cours nominal le plus élevé depuis 15 ans. Selon la même source, les échanges mondiaux du riz ont été perturbés à la suite de l’interdiction des exportations de riz blanc Indica mise en place par l’Inde en juillet.
Dans un contexte de resserrement saisonnier des disponibilités avant les nouvelles récoltes, des incertitudes quant à la durée de l’interdiction et des craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz ont conduit les acteurs de la chaîne d’approvisionnement à conserver des stocks, à renégocier des contrats ou à arrêter de faire des offres de prix, la plupart des échanges se limitant ainsi à de petits volumes ou aux ventes précédemment conclues.
Baisse des échanges internationaux de riz
Depuis juillet, la FAO a abaissé de 600 000 tonnes ses prévisions concernant les échanges internationaux de riz en 2023 et de 3 millions de tonnes celles qui portent sur 2024. Ces révisions font en grande partie suite au récent renforcement des restrictions concernant les exportations de riz en Inde, le premier exportateur mondial de ce produit.
“La durée de ces restrictions et l’ampleur de leur application restent incertaines à ce stade, car les autorités indiennes accordent un peu de latitude dans certains cas qui doivent être justifiés par des motifs de sécurité alimentaire et faire suite à des demandes de gouvernements, mais si ces restrictions se prolongeaient et que des difficultés de production causées par El Niño dans quelques autres pays exportateurs asiatiques venaient s’y ajouter, le rebond prévu des échanges mondiaux de riz en 2024 pourrait être inférieur à 1 million de tonnes et ceux-ci s’établiraient alors à 53,3 millions de tonnes…”, souligne la FAO.
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