Elle n’aura tenu que quarante-cinq petits jours, le règne le plus court de l’histoire du 10 Downing Street. La Première ministre britannique, Liz Truss, a fini par flancher et démissionner de jeudi 20 octobre, sous une pression monstre suite ses tâtonnements face à une crise sans précédent qu’elle a malencontreusement accentuée…
À part la petite causette avec la reine Elizabeth II avant son décès et un programme économique qui a terrorisé les marchés, Liz Truss n’a rien fait de notable ; vous me direz qu’elle n’en a pas eu le temps non plus. On l’a vue tanguer après le limogeage de son ministre des Finances, qu’il a jeté en pâture aux députés pour sauver sa tête ; on l’a vue vaciller après la démission de la ministre de l’Intérieur et la violente charge de l’opposition au Parlement hier, mais le porte-parole de la Première ministre soutenait mordicus jusqu’à ce matin qu’il n’est pas question de rendre le tablier…
«La Première ministre reconnaît qu’hier (mercredi) a été une journée difficile” mais elle “travaille” avec son ministre des Finances Jeremy Hunt pour agir en faveur de la croissance et la stabilité économiques», disait-on encore ce jeudi. Manifestement c’était pour faire bonne figure devant la tempête politique. Reste à lui trouver un successeur. Le Parti conservateur tranchera la semaine prochaine, à travers un vote…
Une chose est certaine : Dans cette mauvaise conjoncture il ne sera pas facile de remplir la case après le départ de Boris Johnson, balayé par des scandales à répétition. Rishi Sunak, Jeremy Hunt, Penny Mordaunt sont en pole position. Certains parlent aussi du grand retour de Johnson…
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