Le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Farid Belhaj, a débarqué à Tunis le 9 février dernier avec une enveloppe de 120 millions de dollars pour requinquer les PME et les TPME tunisiennes, et Dieu sait qu’elles en ont besoin en ce moment. Presque 2 mois après toujours rien, aucune trace de ce pactole…
Tunisie Numérique a tendu ses radars, farfouillé à gauche et à droite, posé des questions. Aucune nouvelle de ce fonds qu’attendent désespérément les petites entreprises pour sauver ce qui est encore sauvable et éviter des destructions d’emplois de plus. Alors attention : Nous n’en tirons aucune conclusion hâtive sur l’utilisation de cet argent. Nous disons juste que près de 2 mois après l’annonce il est grand temps que les choses bougent.
A ce stade on ne sait pas ce qui coince, à quel niveau. On ne sait pas pourquoi ça cale mais ce qui est certain c’est que les entreprises elles continuent de payer un lourd tribut à la crise économique. Et inutile de vous dire que sans un tissu de PME sain point de salut pour l’économie nationale. Surtout quand on voit les difficultés de Tunis pour arracher au FMI le “malheureux” 1,9 milliard de dollars…
Pourtant cet argent il est là, sous notre nez, il suffit juste de faire ce qu’il faut pour faire tourner la roue de l’économie et engranger après les bénéfices (impôts sur les sociétés, TVA…). Mais cela commence par un franc soutien à ceux qui donnent du carburant à la machine : les entrepreneurs. Et c’est justement le talon d’Achille de la Tunisie, même si le fait n’est pas nouveau hélas.
La dernière fois qu’on a entendu le PDG de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), Labid Zaâfrane, sur le sujet il faisait état de 3 à 4 PME qui disparaissent chaque jour. Les choses ne se sont pas améliorées depuis, bien au contraire, à en croire les confidences terribles du porte-parole de l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises, Abderrazek Houas.
Alors les 120 millions de dollars de la Banque mondiale il les faut ici et maintenant. On sait qu’il y a un énorme travail à abattre pour mettre de l’ordre dans la jungle de la distribution de ces aides dédiées aux PME et qu’il faille que des pratiques hautement condamnables cessent. Mais ce dont la Tunisie a surtout besoin en ce moment c’est de financement massif. Quand le pays se remettra sur les rails tout le reste suivra automatiquement.
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