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“Spoliation” de biens algériens : le Maroc recule et donne une toute autre version

“Spoliation” de biens algériens : le Maroc recule et donne une toute autre version

Le Maroc et l’Algérie n’avaient certainement pas besoin d’une nouvelle éruption. Ces deux pays qui ont rompu tout lien diplomatique depuis août 2021 et qui ont fermé mutuellement leurs frontières depuis des décennies s’entre-déchirent autour de biens sur le sol marocain appartenant à l’Algérie et que Rabat aurait spoliés. Cette fois les premiers tirs sont venus du Maroc

Le 16 mars 2024 le Journal officiel marocain a fait savoir que le gouvernement de Sa Majesté Mohammed VI a exproprié une kyrielle de propriétés et terrains, dont certains appartenaient à l’État algérien, à Rabat, pour procéder à des travaux d’extension des bâtiments administratifs au profit du ministère des Affaires étrangères.

Ce à quoi Alger, ulcéré, a rétorqué ceci le 17 mars 2024 : L’Algérie condamne dans les termes les plus forts “le projet de confiscation des biens de l’ambassade algérienne au Maroc” ; le gouvernement algérien “répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés“. Un autre épisode s’est produit hier lundi 18 mars, du côté du Rabat et il contredit le Journal officiel…

Le Maroc balaye d’un revers de la main toutes les accusations d’Alger sur un projet de «spoliation» de biens lui appartenant à Rabat, soutient une source diplomatique marocaine citée par le journal français Le Parisien. Elle ajoute que ces accusations sont «infondées» et illustraient «un esprit d’escalade non justifiée». Pourtant la première salve est bien partie du Journal officiel marocain, rappelons-le.

«C’est infondé, ça contient beaucoup d’allégations erronées et ça préside d’un esprit d’escalade non justifiée», dit la même source diplomatique marocaine. Selon elle le département marocain des Affaires étrangères, dans le cadre d’un chantier d’agrandissement, avait acheté en 2022 auprès de l’Algérie, après le déménagement de l’ambassade, un local inoccupé sur le terrain de la représentation algérienne, aux abords des bureaux du ministère marocain.

«Ce n’est pas un sujet que le Maroc a traité en catimini, mais au contraire en toute transparence et en lien direct avec les autorités algériennes qui ont répondu», martèle la source, soulignant que la procédure était «au point mort aujourd’hui parce que le Maroc n’est pas dans une logique d’escalade».

De bons amis des deux pays, dont le Qatar, font tout pour réconcilier les deux pays, rien n’y fait. Cette affaire d’expropriation présumée, hautement explosive, n’arrangera pas les choses…

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