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Terrifié par Poutine la Suisse ne file pas vers l’OTAN, elle bétonne sa neutralité dans la Constitution

Terrifié par Poutine la Suisse ne file pas vers l’OTAN, elle bétonne sa neutralité dans la Constitution

La légendaire neutralité suisse. Et bien elle le sera encore plus malgré la pression internationale pour basculer du bon côté de la force – comprenez l’Ukraine –, face à la force obscure – la Russie de Vladimir Poutine. L’organisation souverainiste Pro Suisse a engrangé plus des 100.000 signatures, le seuil minimal pour imposer un référendum qui vise à bétonner dans la Constitution la neutralité suisse, a fait savoir ce mercredi 20 mars un des responsables, Walter Wobmann, dans une interview avec le journal Blick.

Nous avons récolté près de 140.000 signatures (…) Le 11 avril, nous déposerons l’initiative à la Chancellerie fédérale. D’ici là, nous continuons à récolter des signatures“, a-t-il indiqué. L’issue du vote ne fait l’objet d’aucun doute : ce sera la neutralité, encore et toujours, même si la guerre en Ukraine déchaine un débat enflammé chez les Helvètes.

La Suisse a certes été le premier pays occidental à acter le versement des avoirs russes aux Ukrainiens, elle a certes de bonnes relations avec l’OTAN mais elle en restera là. Pas question de céder aux appels de ceux qui n’admettent plus que les Suisses vivent dans leur «îlot» de pacifisme alors que le monde est agité par les tourments que l’on sait : le péril nucléaire brandi par Poutine, les velléités funestes de la Corée du Nord, etc.

La Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne, ce qui ne l’a pas empêchée de se conformer aux sanctions contre Moscou décrétées par Bruxelles. Le premier parti helvétique, l’UDC, une formation de droite radicale, n’a toujours pas digéré ce qu’il interprète comme un coup de canif porté à la neutralité du pays. Le Kremlin fulmine également face aux sanctions appliquées par la Suisse et depuis il refuse que les discussions de l’ONU sur la Syrie soient organisées à Genève.

En adoptant les sanctions de l’UE contre la Russie, nous nous sommes barrés la route. Aux yeux des Russes, nous ne sommes plus neutres“, a commenté Walter Wobmann, ancien député UDC. A noter que la Constitution fédérale suisse mentionne que le gouvernement et le Parlement s’attèlent à “préserver la neutralité” mais Pro Suisse veut encore plus de garanties….

Le projet de référendum – dénommé en Suisse “initiative populaire” – propose que la Constitution grave sur le marbre la neutralité “armée et perpétuelle” et qu’elle s’applique “en permanence et sans exception“. Ce n’est pas tout, les mesures de rétorsion non militaires telles que les sanctions seraient également bannies, excepté quand elles sont édictées par l’ONU.

Pro Suisse, qui se dresse contre tout pacte avec l’OTAN, exige aussi que la Constitution interdise à la Suisse d’intégrer une quelconque alliance militaire ou de défense, sauf quand le pays est attaqué directement. “Ce n’est que lorsque nous sommes directement attaqués que nous pouvons nous allier à d’autres. Si nous sommes transformés en partie de guerre, nous devons nous défendre“, a ajouté Walter Wobmann.

J’en connais un qui sera ravi de fissurer encore plus le bloc occidental : Vladimir Poutine. Plus les Occidentaux montrent des signes d’atermoiement, de faiblesse, de terreur, plus ses affaires prospères, pour le plus grand malheur de ses proies.

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