Après la présidente du Conseil italien – deux visites en 10 jours -, la présidente de la Commission européenne et le chef du gouvernement néerlandais c’est au tour du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de débarquer à Tunis ce dimanche 18 juin. Le ministre français fera le déplacement avec son homologue allemande Nancy Faeser. Ils viennent essentiellement pour évoquer le même dossier que leurs prédécesseurs : l’immigration illégale, a confié le cercle de Darmanin, rapporte L’Orient Le Jour ce vendredi 16 juin.
C’est le Commissaire européen à la Politique de Voisinage, Oliver Várhelyi, qui devait venir, finalement c’est l’intraitable Darmanin qui le fera à sa place, lui dont le projet de loi sur l’immigration fait grand bruit en France en ce moment. Les Européens se sont peut-être dit – mais ça reste une hypothèse, je précise – que le ministre français sera plus outillé pour ferrailler contre l’exécutif tunisien, un os très dur. Et si ça ne suffisait toujours pas il y a la ministre allemande…
Manifestement il faudra s’habituer à ces débarquements à plusieurs pour affronter la rugosité du terrain. On a appris que les deux ministres atterriront à Tunis dimanche dans l’après-midi. Ils regagneront leurs pays le lendemain dans l’après-midi. Le but de ce voyage est de “renforcer la coopération entre la France, l’Allemagne et la Tunisie, en lien avec l’Union européenne” (UE), indique la même source.
Au menu de ce voyage une discussion entre Faeser, Darmanin, le chef de l’Etat tunisien Kaïs Saïed et son ministre de l’Intérieur Kamel Feki. On ne sait pas si la trouvaille du président tunisien sur un Sommet international autour de la migration sera au menu. Ce qu’on sait c’est que Saïed en avait parlé début juin à son homologue français Emmanuel Macron et que ce point figure parmi les sujets que devait aborder Várhelyi avec les autorités tunisiennes.
En attendant Tunis se débat, seul ou presque, dans les affres de l’émigration clandestine, avec tout de même des victoires au regard des maigres moyens du pays…, en attendant la carotte des 100 Millions d’euros que l’UE a agitée sous le nez des Tunisiens. Peut-être que Darmanin et Faeser en parleront à Tunis. Je dis bien peut-être…
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