Les ingénieurs des institutions et établissements publics à Sousse ont organisé, mercredi 31 mars 2021, un rassemblement de protestation à la Place Chelly, pour contester le refus du gouvernement de mettre en œuvre l’accord sur l’augmentation spécifique.
Un membre de l’ordre régional des ingénieurs tunisiens à Sousse a exhorté les adhérents à rester mobilisés autour de leur syndicat même après la satisfaction de leurs revendications.
Il a affirmé la détermination des ingénieurs à obtenir la satisfaction de leurs demandes, assurant que l’Etat compte sur l’essoufflement de leur mouvement mais qu’ils tiendront bon jusqu’à atteindre leur objectif.
Le syndicaliste a affirmé que cette grève qui se poursuivra jusqu’à vendredi n’est que le début et l’une des actions de lutte des ingénieurs, assurant qu’ils ont beaucoup d’autres moyens de lutte qu’ils utiliseront ultérieurement.
Il a rappelé au gouvernement que les ingénieurs sont répartis dans différents établissements, la radio et télévision, l’informatique, la SONEDE la STEG et autres, exhortant l’Etat à répondre à leurs revendication pour éviter des souffrances inutiles.
Le Secrétaire général de l’ordre régional des ingénieurs tunisiens à Sousse, Ridha Seghaïr, a affirmé, dans une déclaration à Tunisienumérique que cette grève s’explique par les agissements de l’Etat qui a en 2019 accordé une augmentation spécifique aux médecins et professeurs universitaires alors qu’il n’a accordé cette faveur qu’à 4.000 ingénieurs tandis que 12.000 autres dans le secteur public n’en ont pas bénéficié.
Il a rappelé qu’ils ont mené des actions progressives de lutte en commençant par le port du ruban rouge jusqu’à arriver à cette grève de cinq jours avec un succès de 90%.
Le responsable syndical a souligné que l’unique revendication à ce jour est qu’il bénéficient de l’augmentation salariale qui a été accordée à leurs collègues, rappelant que l’Etat a signé le 16 février 2021 un procès verbal pour le calendrier de versement de cette hausse mais s’est rétracté par la suite.
Il a ajouté qu’en cas de non satisfaction, ils passeront à une grève ouverte, assurant que les ingénieurs représentent la locomotive du développement et ne font pas cette grève de gaieté de cœur.
Une action d’escalade qu’il a qualifiée de symbolique sera organisée demain, consistant à se rendre au siège de l’ATCT (Agence tunisienne de coopération technique) munis de leurs passeports avec leur collègues à Tunis pour demander du travail à l’étranger.
Il a ajouté que malgré les avantages de travailler à l’étranger, ils préféraient rester en Tunisie pour aider le pays, déplorant qu’on en soit arriver à ce l’Etat prenne des décisions avant de revenir dessus par la suite.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires