Economie

Club de Paris : Les mauvaises surprises qui attendent Saied, sous l’oeil d’Israël

Club de Paris : Les mauvaises surprises qui attendent Saied, sous l’oeil d’Israël

Le fameux Club de Paris… L’ogre qui terrorise les pays en voie de développement et en même temps les tirent de mauvais pas était à Tunis les 1er et 2 février 2022, en la personne de son président, Emmanuel Moulin. Officiellement ce dernier s’est déplacé avec sa casquette de patron du Trésor français. L’exécutif tunisien croise les doigts pour que Moulin se borne à aider la Tunisie à ramener le FMI à de meilleurs sentiments. S’il devait enfiler sa casquette de président du Club de Paris, cela voudrait dire que ça sent le soufre pour la Tunisie…

La vengeance d’Israël est un plat qui se mange froid

En effet le Club de Paris est un organisme informel qui regroupe 22 Etats, et c’est traditionnellement la France qui en occupe la présidence, et c’est plutôt une bonne nouvelle pour la Tunisie. Pour le reste c’est beaucoup plus problématique. En effet ce club compte parmi ses membres Israël, et ça c’est un gros souci pour le président tunsien, Kais Saied. Certes il n’en est pas ou plus à cette hystérisation de la chose comme du temps du défunt Parlement tunisien, mais le chef de l’Etat ne rate jamais une occasion de tirer sur l’Etat hébreu. Il a d’ailleurs remis ça en décembre dernier devant le président de l’Autorité palestinienne…

Cette posture guerrière permet certes à Kais Saied de soigner son image d’homme fidèle à ses causes, même dans un poste aussi sensible que chef de tout l’Etat, mais ça ne fait pas forcément les affaires de la Tunisie. Surtout si elle devait tendre la main à “l’ennemi” israélien solidement campé dans le Club de Paris…

Sihem Nemsia prise en flagrant délit de maquillage des faits?

Si un pays en vient à demander un coup de main à cette fameuse organisation, c’est parce qu’il fait face à une impossibilité d’honorer les échéances de remboursement de ses crédits. Jusqu’ici la Tunisie n’a pas été prise en défaut et a toujours payé ses dettes à temps. Mais les ennuis pourraient vite arriver, et là on aurait besoin du fameux Club de Paris, même si la ministre des Finances, Sihem Nemsia Boughdiri, avait énergiquement rejeté cette éventualité

Si Tunis claironne qu’il n’aura pas besoin du secours de Paris pour alléger et rééchelonner sa dette, c’est surtout pour éviter un affichage financier désastreux qui pourrait lui valoir une dégradation de sa note souveraine, une de plus, une de trop. Mais est-ce que la Tunisie a encore les moyens de tenir cette position ?

Le fait est que le FMI ne veut rien savoir, à part des réformes qu’il jugera sur pièce et seulement après décaissera – ou pas – en conséquence. Pire : l’institution internationale a fermé à la Tunisie toutes les autres portes, à part celle de l’Algérie sur laquelle le FMI n’a aucune prise. Mais Alger, malgré toute la bonne volonté du monde, ne pourra pas régler tous les problèmes de son frère et ami, Tunis. La route du Club de Paris pourrait vite s’imposer…

Le hic c’est que les “amis” de Paris pourraient eux-aussi formuler les mêmes exigences que le FMI pour aider : Réformes, réformes, réformes. C’est tout vu : tous les chemins mènent au FMI, hélas pour le gouvernement tunisien…

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