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Angola : l’Occident impose sa volonté, Poutine perd la 4e plus grande mine de diamants du monde

Angola : l’Occident impose sa volonté, Poutine perd la 4e plus grande mine de diamants du monde

La Russie est peut-être en pole position dans les pays africains (et encore la bataille avec les USA ne fait que commencer) en proie au chaos des coups d’Etat mais pour le reste Moscou n’est absolument pas certain de l’emporter dans la durée face à l’Occident. Le maitre du Kremlin, Vladimir Poutine, va perdre un gros morceau : la 4ème plus grande mine de diamants du monde…

Ce filon, dénommé Catoca, appartient à 59% à l’Etat angolais et 41% sont détenus par le géant russe Alrosa. Mais voilà, depuis que Poutine a eu la funeste idée d’installer ses chars chez le voisin, l’Ukraine, son économie est criblée de sanctions. Depuis le 24 février 2022 l’économie russe a laissé beaucoup de plumes dans cette guerre insensée et l’Angola essuie les dégâts collatéraux de cette folle aventure. Le président João Lourenço a sifflé la fin.

Depuis le début de cette année les autorités locales ont entamé des négociations avec Moscou pour un retrait en douceur d’Alrosa. Les jours de la coentreprise angolaise Sociedade Mineira de Catoca sont comptés. A cause des sanctions occidentales ciblant la Russie le géant mondial du diamant ne peut même plus prendre langue avec les banques et les fournisseurs. C’est carrément une mort économique lente.

Depuis le 1er janvier 2024 un embargo des pays du G7 et de l’Union européenne sur les diamants russes s’est ajouté aux verrous déjà en place. Les partenaires étrangers de Catoca lui tournent le dos et la marge de manoeuvre de la société a fondu comme neige au soleil. D’après le média local Expansão des discussions entre les deux parties ont été organisées à Dubaï durant la première quinzaine de janvier…

Luanda se contentera d’une cession des parts russes sans compensation financière pour Alrosa, mais les Russes ne l’entendent pas de cette oreille : ils sont d’avis que leurs gros investissements durant un paquet d’années justifient une compensation. Vous l’aurez compris : les querelles autour de la mine qui pèse 70% dans la production angolaise de diamants ne sont pas terminées. Mais ce qui est certain c’est que Moscou sera obligé de lâcher des positions dominantes.

Et les Américains n’en loupent pas une miette. Rappelons que le secrétaire à la Défense Llyod Austin était en Angola en septembre 2023 et ce mois de janvier le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken était sur les lieux, dans le cadre de sa troisième tournée africaine. C’est dire l’importance stratégique du premier producteur de pétrole du continent africain

 

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