Le porte-parole du Courant Populaire, Mohsen Nabti, a déclaré ce mardi 24 octobre, sur une radio privée, que le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbala, subit un forcing d’enfer de la part des députés pour gonfler leurs salaires. Puis il est revenu sur l’affaire de la prime mensuelle exceptionnelle de 1000 dinars, octroyée aux élus pour services rendus à la nation, comprenez l’examen du Projet de Loi de finances (PLF) 2024…
Nabti a pointé les parlementaires qui se sont dérobés en jurant leurs grands dieux qu’ils ne savaient rien de cette fameuse prime. “Je ne suis pas en train de prendre la défense de Brahim Bouderbala, mais les propos de ceux qui prétendent ignorer ce dossier ne sont pas acceptables moralement (…). Un député doit faire preuve de courage, quelles qu’en soient les conséquences. Il n’est pas tolérable d’exercer des pressions pour faire monter son salaire et ensuite dire le contraire dans les médias“, a-t-il asséné.
Une prime de logement et de transport pour ceux qui ont bien voulu passer à la loupe le PLF 2024 c’est encore une spécificité bien tunisienne. 1000 dinars de plus juste pour jeter un oeil sur un texte qui a pris les mêmes ingrédients que l’an dernier et qui a recommencé, l’endettement extérieur (sans nous dire comment alors que les portes du marché international son fermées) et les taxes en plus. Tout ces sous pour se pencher sur un texte sans aucune hauteur de vue c’est tout de même un peu fort de café !
Ces primes, autant de trous dans un budget gruyère – celui de l’Etat -, ont été officialisées hier lundi 23 octobre par le membre du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en charge de la communication et des médias, Cyrine Mrabet. La même qui avait clamé en juin dernier que les députés sont mal payés. Ce n’est pas l’idée qu’on se fait de la gouvernance sobre et vertueuse.
On avait interdit aux élus de cumuler les emplois pour se consacrer entièrement aux affaires publiques et aussi pour éviter que les affairistes pullulent au Parlement. Bon, je veux bien croire que pour certains c’est un énorme manque à gagner, mais en même temps personne n’a obligé personne, ils ont choisi en toute connaissance de cause…
Maintenant si tout ce beau monde juge que les salaires sont très en-deçà des besoins et du niveau de vie de nos chers députés et bien qu’ils assument publiquement en les faisant monter une bonne fois pour toute, franchement. Finissions-en avec ces à-coups qui font jaser et donnent une très mauvaise image de nos élus, eux qui en la matière ont déjà leur lot.
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