André Mondange, maire de Péage-de-Roussillon en Isère, a agressé le 21 décembre 2023 par deux individus qui ont revendiqué leur appartenance au groupuscule Génération identitaire. Est-ce suffisamment grave pour que le ministre de l’Intérieur classe ce dernier parmi les “milices d’extrême droite” qu’il a commencé à dissoudre ? Nous verrons bien. En attendant la fille du maire, Naomi Mondange, revient sur cet incident, dans une vidéo publiée mardi 26 décembre sur Tiktok. D’après ce film le caractère raciste de l’attaque ne fait l’objet d’aucun doute…
Le seul tort du maire communiste c’est d’avoir pris la défense de sa fille, une métisse. «J’aimerais prendre la parole sur les évènements qui se sont déroulés dans la nuit du 21 au 22 décembre à Avignon», a dit d’emblée la jeune femme de 21 ans. Elle a ajouté qu’elle était attablée dans un bar avec sa famille, pour célébrer la soutenance de thèse de son cousin. Deux hommes «de prime abords tout à fait sympathiques» l’ont abordée.
Mais très vite l’échange tourne au vinaigre autour de «l’appartenance politique de mon père (…). L’un des deux individus m’a ensuite fait part de la haine qu’il éprouvait pour les personnes de gauche, tout en enchaînant avec des propos racistes à mon égard, remettant en cause ma légitimité à être en France et en exprimant le dégoût qu’il avait à l’idée que mon père se soit uni à une femme noire».
Naomi Mondange a précisé que l’auteur des propos racistes «a revendiqué son appartenance politique, nationaliste et identitaire» et a asséné un «coup de bouteille» au visage de sa cousine, installée à ses côtés. «N’oublions pas que derrière cette attaque sur un élu, le motif est raciste», a-t-elle conclu.
Dimanche dernier le maire avait lui aussi pointé de jeunes «nationalistes» affiliés à la mouvance Génération Identitaire. «Cela doit nous alerter sur la dangerosité de l’extrême droite et de la montée du racisme qui n’est pas une opinion mais un délit. Il n’existe pas d’extrême droite respectable», avait-il souligné.
Cette agression a provoqué moult condamnations politiques, à droite comme à gauche. «Le motif ? être de gauche et avoir une fille métisse. Les loups sont lâchés et se croient désormais légitimés par la force du RN et l’abdication du pouvoir», a posté sur X (ex-Twitter) le leader du parti socialiste Olivier Faure…
Même son de cloche chez le président de l’Association des maires de France et maire LR de Cannes, David Lisnard : «une fois encore, un maire fait face à un déchaînement de violence, y compris contre ses proches. Les agresseurs doivent comprendre que de tels actes ne seront plus jamais impunis».
D’après le ministère de l’Intérieur les attaques physiques contre les élus devraient monter de 15% en 2023, après une envolée de 32% l’an dernier. Pourtant les sanctions pénales sont très lourdes, mais dans une société qui se radicalise à tous les niveaux l’épée de la Justice pèse peu devant une violence endémique.
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