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France : L’horrible business de l’influenceuse Warda A. avec l’histoire du bébé israélien mis dans un four

France : L’horrible business de l’influenceuse Warda A. avec l’histoire du bébé israélien mis dans un four

Il n’est pas facile de se mouvoir dans le vieux conflit entre Israël et la Palestine. Il y a les sionistes, qui ont pris fait et cause pour Israël quoi qu’il fasse ; il y a le camp d’en face, les pro-palestiniens, qui manifestent en tentant de piloter à vue dans le cadre légal très strict. Il y a le personnel politique, travaillé par les mêmes contradictions que les citoyens lambda. Puis il y a la nouvelle caste des influenceurs, qui sont agités par les mêmes préoccupations mais qui essayent en même temps, fléau des temps modernes, de prospérer sur ces événements sanglants, de gonfler leur popularité. Et parfois les traits d’esprit dérapent et débouchent sur des horreurs insoutenables. Impardonnable dans cette conjoncture marquée par la souffrance. C’est ce qui est arrivé à Warda A.

L’histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question s’ils ont mis du sel, du poivre… S’ils ont mis du thym?“, avait osé l’influenceuse parisienne dans une vidéo balancée sur Instagram le 2 novembre. Elle paye cher ce trait d’humour de très mauvais goût : C’est la garde à vue ce jeudi 9 novembre, rapportent des médias dont BFM et Le Parisien. Il y a des choses avec lesquelles personne n’a le droit de plaisanter.

Le plus scandaleux dans cette affaire c’est qu’elle l’a elle-même théâtralisée le week-end dernier dans une vidéo, annonçant une fausse garde-à-vue au nom du “buzz“. “Ils m’ont mis en garde à vue (…) Ils veulent pas que je m’exprime, y a les sionistes qui m’ont signalée“, publiait-elle sur son compte Instagram, alors qu’il n’y avait pas l’ombre d’une convocation ou d’une audition. Elle voulait un face-à-face avec les policiers, elle l’a eu, avec la brigade criminelle.

“Haneia Nakei” – c’est le pseudo de Warda A. – ne sera plus la même sur les réseaux sociaux après son passage dans la moulinette des enquêteurs. L’horrible histoire de ce nourrisson – qui n’est étayée par aucun élément matériel – mis dans un four par un “terroriste du Hamas” le 7 octobre est passée par là. L’influenceuse avait tout de suite été dénoncée sur la plateforme Pharos, mise en place pour scruter les contenus et attitudes en ligne illicites.

Depuis cette affaire tous les comptes de “Haneia Nakei” ont disparu. Le ministère de l’Intérieur a mobilisé la procureure de la République de Paris, sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale. Rappelons que cette vidéo avait été officiellement condamnée par l’ambassade d’Israël en France, dénonçant des “propos négationnistes et antisémites“.

Derrière ce film il y a une Parisienne maman de deux enfants – c’est ce qu’elle dit sur sa chaîne Youtube -, mannequin ou influenceuse, qui a une société à son nom à Paris et dont l’adresse, la même que son lieu de résidence, a été balancée sur les réseaux sociaux. Et oui, elle s’est brûlée les ailes en voulant jouer avec le feu.

Plus grave encore : derrière tout ça se cache un business, de la programmation informatique et un site de e-commerce qui écoule des vêtements et bijoux. Tout cette machine a été démantelée. Les investigations détermineront si les ignominies de Warda A. relèvent de l’apologie du terrorisme, un délit puni de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende…

Si on y ajoute l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux ça peut aller chercher jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 d’euros d’amende. De quoi refroidir définitivement les ardeurs de ceux qui, de plus en plus nombreux, pensent qu’on peut jouer avec tout, faire des sous avec tout.

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