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France : le député de Paris Benjamin Haddad est allé trop loin, il a oublié qu’il n’était pas en Israël…

France : le député de Paris Benjamin Haddad est allé trop loin, il a oublié qu’il n’était pas en Israël…

Cela devait finir par arriver, dans cette hystérie collective encouragée jusqu’au sommet de l’Etat et enhardie par un arsenal judiciaire qui a choisi son camp, celui d’Israël et fracasse pénalement les autres. Que ces horreurs soient dites par un citoyen lambda à la limite on peut comprendre, difficilement mais bon… Mais que ça soit débité publiquement par un représentant de la nation, un député, au nom de la défense de l’Etat hébreu en dépit de la pluie de condamnations des crimes massifs et indiscriminés à Gaza, ça dépasse l’entendement. Pour l’élu de Paris Benjamin Haddad – de la majorité présidentielle, Renaissance – le dernier bilan de 9159 morts c’est du menu fretin…

Alors que même le parrain d’Israël, les USA, est allé au-delà de ce qu’il pouvait supporter et a officiellement demandé une pause humanitaire, après l’avoir bloquée au Conseil de sécurité de l’ONU le député de la macronie lui assume ce jeudi 2 novembre dans “Télématin”, sur France 2 : “Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. C’est une réponse légitime à un acte terroriste barbare qu’a commis le Hamas“.

Même la gauche, très timorée dans cette affaire et qui parfois même crie avec les loups – les Ecologistes par exemple -, est sortie du bois. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure pointe un “alignement inconditionnel des députés Renaissance sur le discours du gouvernement Netanyahu. Vision hémiplégique de l’Humanité. Déshumanisation des victimes palestiniennes. La légitime défense ce n’est pas la punition collective d’innocents. Les enfants ne sont pas des terroristes du Hamas !“, s’indigne le député socialiste.

Même son de cloche chez le député Arnaud Le Gall, membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée ; il souligne “l’usage du mot ‘légitime’ et non ‘légal’. Il pense à tout Benjamin Haddad. Ses propos sont moralement abjectes, mais cadrés. Car il sait que Tsahal multiplie les crimes de guerres“, écrit le député de la France insoumise (LFI).

L’élu insoumis Thomas Portes a fait sienne l’expression “faucons macronistes” pour qualifier Benjamin Haddad, des termes déballés pour la première fois par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon pour critiquer vertement le déplacement en Israël de la présidente l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

L’expression “faucons“, rappelle Le HuffPost, a “une double charge pour ceux qui l’incarnent : ils sont accusés d’être davantage bellicistes que pacifistes. Surtout, il leur est reproché d’inscrire leur position dans une vision civilisationnelle, éloignée de la diplomatie française qui continue de prôner (du moins dans ses déclarations) une solution politique au conflit israélo-palestinien“, mentionne le site du journal.

Mise à part la classe politique de nombreux internautes s’insurgent et pointent une sortie qui ne fait que jeter de “l’huile sur le feu” sur un contexte déjà “délétère“.

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