Le secteur privé va mal dans la zone euro, à en croire l’indice économique publié par l’entreprise d’analyse financière S&P Global. Le PMI Flash, calculé sur la base de sondages auprès des entreprises, est formel : l’activité dans le privé est en net repli…
Sur une échelle de 0 à 100 la zone euro se hisse péniblement à 48,8 pour ce mois de juillet, même pas la moyenne. C’est le résultat le plus faible depuis décembre dernier, suffisant pour que le spectre de la récession ressurgisse pour le troisième trimestre 2023. Grosse inquiétude sur le PIB européen.
Le très mauvais bilan de la première industrie européenne, l’Allemagne, est très parlant. L’indice de ce secteur s’établit à 38,8 ; il faut remonter à la pandémie du Coronavirus et la crise financière de 2008 pour voir de tels chiffres. Berlin tremble depuis que la Russie a envoyé ses chars chez le voisin, on s’attendait ce que l’industrie allemande soit lourdement impactée par la crise protéiforme née de la guerre en Ukraine, les faits le confirment…
Rappelons que l’Allemagne était en récession au premier trimestre 2023, le pays est loin de voir le bout du tunnel au regard des développements dans le monde, en Ukraine mais aussi en Chine, l’autre moteur de la croissance mondiale qui montre des signes d’essoufflement.
La France, deuxième économie de la zone euro, pâtit également de la conjoncture mondiale. L’hexagone fait face à la baisse d’activité la plus importante depuis le confinement de novembre 2020. Bercy tablait sur 1% de croissance en 2023, mais même ça c’est pratiquement hors de portée d’après les indicateurs actuels épluchés par l’INSEE. Le ministère de l’Économie en est réduit à guetter les retombées de la saison touristique estivale, dont on connait le caractère aléatoire.
La guerre de Vladimir Poutine coûte très cher aux Occidentaux, surtout les Européens qui pourtant ont tout fait pour enjamber ces tourments, quitte même à contourner les sanctions qu’ils ont eux-mêmes édictées. Ce n’est pas très bon pour le moral des Ukrainiens mais au point où ils en sont les Européens n’en ont cure, leurs priorités sont ailleurs…
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