Le 7 février 2024 est à marquer d’une pierre blanche pour l’Algérie, qui se tourne de plus en plus vers son continent, l’Afrique. Le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, est depuis hier le président du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, (MAEP), une instance qui a un rôle central dans les grandes orientations stratégiques pour un meilleur essor des pays africains. Tebboune prend donc la tête du Forum des chefs d’État et de gouvernement du MAEP, succédant au président sierra léonais, Julius Maada Bio, qui partage avec Alger les combats au Conseil de sécurité de l’ONU, en tant que membres non-permanents…
D’après le communiqué officiel du palais le président Tebboune a insisté sur la haute portée de sa mission au MAEP dans la conjoncture africaine actuelle, faite de grands défis ayant trait au développement, à la sécurité, à la stabilité, à la bonne gouvernance et à la lutte contre les changements anticonstitutionnels de régimes.
Par ailleurs le chef de l’Etat algérien a salué la mémoire des fondateurs du Mécanisme du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), soulignant au passage que l’Algérie a oeuvré avec l’Afrique du Sud, le Sénégal et le Nigeria à la conceptualisation et la matérialisation du NEPAD, lequel a muté pour devenir le MAEP. Il a redit qu’Alger mise plus que jamais sur les valeurs, principes et objectifs de ce dernier et que son pays fera tout son possible pour renforcer cette structure au service de l’agenda politique, économique et social de l’Afrique.
«Je travaillerai dur pendant mon mandat à la tête de ce mécanisme continental, en comptant sur votre aide et votre soutien, pour garantir que notre Forum soit un espace ouvert et coopératif, et fonctionne dans un esprit de camaraderie, d’amitié et d’amitié et permettre à nos frères et collègues d’autres pays d’y adhérer afin que nous puissions contribuer ensemble, dans un cadre dominé par la loyauté, l’honnêteté et la réflexion, à promouvoir la bonne gouvernance dans nos pays et dans les régions d’Afrique que nous souhaitons», a martelé le président algérien.
“Je voudrais également souligner que l’Algérie assumera la présidence du forum avec un engagement total pour que le mécanisme africain puisse contribuer dans la mesure requise à l’œuvre du continent africain en faveur de la paix et de la stabilité“, a-t-il ajouté.
«Le MAEP est un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des chefs d’État afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable. En adhérant au MAEP, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance», mentionne le site de l’Union africaine.
La performance et les progrès sont jaugés dans quatre thématiques majeures : «la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économiques, la gouvernance d’entreprise et le développement socio-économique», précise la même source.
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