La Tunisie est au devant d’une nouvelle vague de la pandémie du covid. Une nouvelle vague qui amènera un nouveau variant, avec es particularités en termes de virulence, de contagiosité, complètement différentes de celles de ses illustres prédécesseurs.
Le ministère de la santé essaie d’être rassurant. Ses structures et ses stocks seraient prêts à affronter la tempête. Car le ministère est conscient des premiers signes de la nouvelle vague qui s’annonce, et qui ne trompent guère.
En effet, le compteur des nouveaux cas quotidiens s’emballe. Et, heureusement, que celui des décès et des cas graves hospitalisés ne suit pas la tendance.
Or, c’est cet aspect, relativement, rassurant de la courbe épidémiologique, qui aurait du interpeller, et susciter une révision, de la part des cadres du ministère de la santé, de leur stratégie, puisqu’elle s’avère, à ce rythme, complètement, dépassée !
En effet, le variant Omicron qui sera, vraisemblablement, le premier responsable de cette nouvelle vague, se caractérise par une très forte contagiosité et une virulence réduite. En d’autres termes il est très contagieux, dans la mesure où un malade peut contaminer un nombre énorme de ses contacts, sans pour autant, occasionner parmi eux, beaucoup de cas graves, ni de décès.
Donc, et en toute logique, ce que prétend le ministère de la santé comme sa préparation à faire face à cette vague grâce à son ancienne stratégie, est très approximatif.
En effet, le variant Omicron va occasionner une vague qui aura de fâcheuses retombées sur l’administration, l’économie, avec, accessoirement, un risque d’effondrement du système de santé.
Or, si le système de santé va être compromis, çà ne sera guère à cause des trop nombreuses hospitalisations ou la saturation des lits de réanimation, mais, plutôt, à cause d’un trop fort absentéisme du personnel de soins, qui sera affecté par trop de contaminations en même temps, à cause de la forte contagiosité de ce variant.
Et ce problème d’absentéisme va, de même, affecter l’économie et l’administration du pays, en freinant le travail des entreprises et des administrations, qui seront handicapées par de trop nombreuses absences de leur personnel.
Donc il serait, peut-être, judicieux de revoir, un tant soit peu, la stratégie de l’Etat, dans la lutte contre cette vague. Car s’il est fort utile de vérifier ses structures et son matériel de soin, la grande bataille contre cette vague se jouera au niveau de la gestion des ressources humaines, aussi bien dans le secteur de santé qu’ailleurs. La stratégie devra, donc, s’articuler sur la gestion du personnel, et s’atteler à trouver des solutions pour le préserver, comme le travail par groupes, ou à distance…
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