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Ukraine/Navalny : Biden dégaine 500 sanctions sans précédent, Poutine et ses partenaires payeront cher, même la Chine et l’Allemagne

Ukraine/Navalny : Biden dégaine 500 sanctions sans précédent, Poutine et ses partenaires payeront cher, même la Chine et l’Allemagne

On est à la veille du 2e anniversaire de la guerre en Ukraine, un sinistre et funeste anniversaire. Le principal soutien de Kiev, Joe Biden, est toujours empêtré dans sa propre guerre, une guerre de tranchées contre des républicains qui confisquent l’aide de 61 milliards de dollars dévolue à l’Ukraine. L’Europe en face fait ce qu’elle peut, très en-dessous de ce qu’il faut pour aider le vaillant président Volodymyr Zelensky à contenir les coups de boutoir de Vladimir Poutine. De toute façon ce n’est pas l’hypothétique enveloppe de 50 milliards d’euros, que les Européens verseront sur des années, qui remplacera le soutien américain. L’Ukraine n’a d’autre choix que de tenir, comme elle le fait depuis que les chars russes l’ont envahi, en attendant que Biden règle ses problèmes domestiques. En attendant il y a cette batterie de 500 nouvelles sanctions que vient de dégoupiller Biden. La disparition tragique d’Alexeï Navalny coûtera très cher à Moscou.

Il faut que «Poutine paye un prix encore plus élevé». C’est ce qu’a clamé ce vendredi 23 février l’homme fort des Etats-Unis d’Amérique après avoir reçu la veuve et la fille de l’opposant russe le plus célèbre de la planète, et encore plus depuis que son bourreau a pris la décision d’abréger sa vie. Biden a promis à Ioulia et Dacha Navalnaï, qu’il a rencontrées à San Francisco, que le maitre du Kremlin sentira dans sa chair cet énième crime de sang qui a ému le monde entier.

Le contenu de l’entretien n’a pas été publié mais le président américain a tenu à saluer devant les médias «un homme d’un courage incroyable et c’est extraordinaire de voir comment sa femme et sa fille reproduisent cela». Quelques heures après il a annoncé dans un communiqué «plus de 500 nouvelles sanctions» contre «des individus liés à l’emprisonnement de Navalny», dont trois responsables russes. Dans le viseur également «le secteur financier russe, l’industrie de défense, les réseaux d’approvisionnement et les auteurs de contournement des sanctions, à travers plusieurs continents».

Ce n’est pas fini, l’administration américaine frappera aussi les exportations de «près de 100 entités qui fournissent un soutien dissimulé à la machine de guerre russe (…). Nous prenons des mesures pour continuer à réduire les revenus du secteur de l’énergie russe, et j’ai demandé à mes équipes de renforcer le soutien à la société civile, aux médias indépendants et à tous ceux qui se battent pour la démocratie autour du monde», a ajouté Biden.

Par ailleurs des entreprises de 26 pays, des opérateurs de 11 pays, parmi lesquels la Chine ou l’Allemagne, font partie de ces quelque 500 personnes et organisations visées pour avoir soutenu l’effort de guerre russe et pour avoir aidé à contourner les sanctions internationales, a indiqué le département du Trésor.

«Pour priver la Russie des ressources nécessaires pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine, le Trésor désigne des cibles, notamment un rouage majeur de l’infrastructure financière russe ; plus d’une vingtaine de pays tiers qui ont échappé aux sanctions en Europe, en Asie de l’Est, en Asie centrale et au Moyen-Orient ; et des centaines d’entités au sein du complexe militaro-industriel russe et dans d’autres secteurs clés», dit la même source.

Une pléthore d’entreprises technologiques des secteurs des semi-conducteurs, de l’optique, des drones, des systèmes d’information et même un institut de mathématiques appliquées seront visées par ces sanctions. Idem pour le système de paiement russe Mir. Son maintien «a permis à la Russie de construire une infrastructure financière qui lui permet d’échapper aux sanctions et de reconstituer les liens rompus avec le système financier international», explique le département américain du Trésor dans un communiqué.

Le président russe «a cru qu’il pouvait facilement plier la volonté et briser le courage d’un peuple libre. Qu’il pouvait envahir une nation souveraine et que le monde tournerait le dos. Qu’il pouvait ébranler les fondations de la sécurité en Europe et ailleurs. Deux ans plus tard, c’est encore plus évident qu’au premier jour : Poutine a fait une lourde erreur de calcul», a lâché Biden.

C’est incontestablement le paquet de sanctions le plus volumineux depuis le 24 février 2022, date à laquelle la Russie a décidé de camper chez son voisin. Cette fois Moscou aura beaucoup de mal à ouvrir des brèches dans la chape. Il fera certes des percées, à la faveur de la cupidité d’intermédiaires véreux prêts à tout pour se remplir les poches, mais ce sera beaucoup plus corsé que par le passé. Et ça on le devra en grande partie à la mémoire de Navalny…

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