Le désormais ex-secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, que personne ne présente plus, Lassaad Yaacoubi, a officiellement raccroché les gants le 21 septembre 2023, après des années de bons et loyaux services. Evidemment les élèves et leurs parents qu’il a martyrisés ne voient pas du tout les choses de la même façon et sa dernière “saillie” sur sa consommation d’alcool ne soigne pas son bilan. Mais le fait du jour c’est sa sortie sur une chaine de télévision privée hier mardi 26 septembre dans la soirée. Les oreilles du secrétaire général de l’UGTT (Union générale tunisienne du travail), Noureddine Taboubi, ont sifflé…
L’ex-leader des enseignants a asséné qu’il y a une crise profonde au sein de la centrale syndicale, et les choses s’accélérèrent depuis le dernier congrès qui a sabré l’aura de l’organisation. “L’appartenance syndicale est une foi. Toutefois aucun syndicaliste affilié aux structures ne peut nier qu’il y a une crise qu’il faudra solder par le biais d’un dialogue. Il faut élaborer un plan de sauvetage au sein de l’organisation pour la replacer au centre de l’échiquier social et renouer avec les usages démocratiques“, a-t-il dit.
“Ce plan de sauvetage doit corriger les erreurs du passé, surtout l’amendement de l’article 20 du règlement intérieur de l’UGTT. La crise a directement frappé le rendement” de la centrale syndicale, a-t-il ajouté. Dans cette affaire il incrimine le chef de file des syndicalistes, Noureddine Taboubi, mais également tous ceux qui l’ont adoubé.
Petit rappel des faits : Le Conseil national des 8 et 9 juillet 2021 à Sousse avaient débouché sur la révision de l’article 20 des statuts de l’UGTT pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats. Le but était de permettre à Taboubi et compagnie de rester sur leurs fauteuils. La chose avait été contestée par les anti-Taboubi, avec à leur tête Yaacoubi et ils avaient saisi la Cour d’appel de Tunis. Un premier jugement émis en novembre 2021 avait ordonné l’annulation des travaux de Sousse…
Mais après moult rebondissements le Tribunal a finalement estimé qu’il n’y avait pas matière à remettre en cause la légitimité du Bureau exécutif et en conséquence il s’est confortablement réinstallé lors du 25e Congrès de l’UGTT en février 2022 à Sfax. Est-ce que le fait de déterrer cette affaire signifie que Yaacoubi ne verrait pas d’un mauvais oeil que Taboubi glisse sur une peau de banane et chute pour qu’il prenne enfin sa place, son rêve de toujours ? L’avenir nous le dira.
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