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Tebboune a les moyens de braver l’Occident : il sera chez Poutine et Macron le même mois

Tebboune a les moyens de braver l’Occident : il sera chez Poutine et Macron le même mois

Le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, au risque de dérouter ses partenaires occidentaux, assume ses accointances avec la Russie. Il se rendra chez Vladimir Poutine en mai prochain, pour une visite d’Etat, d’après le communiqué émis par la présidence algérienne hier mardi 31 janvier.

On a appris que les deux hommes en ont décidé ainsi après un entretien téléphonique durant lequel ils ont évoqué les liens entre les deux pays. L’énergie était en bonne place dans la conversation téléphonique. Le communiqué s’est gardé de le dire mais il est évident que la Défense a aussi été évoquée, avec les 22 milliards d’euros qu’Alger projette de dépenser cette année pour s’armer

Les liens entre les deux nations sont de notoriété publique, notamment dans le domaine militaire. D’ailleurs les deux parties organisent périodiquement des exercices militaires conjoints, ce que les Occidentaux voient d’un très mauvais oeil quand on sait ce que la Russie fait subir en ce moment même à l’Ukraine. La manoeuvre militaire de novembre dernier avait été annulée, officiellement à la demande de Moscou, mais on peut aussi mettre ça sur le compte de la pression occidentale exercée sur Alger.

Dernièrement l’Algérie a émis des signes en direction de ses alliés historiques, notamment la France, avec la venue à Alger du président Emmanuel Macron puis de sa Première ministre, avec d’imposantes délégations. On a également vu dernièrement à Paris le patron de l’armée algérienne et Tebboune y est annoncé en mai, le même mois où il se rendra chez Poutine. Le moins qu’on puisse dire est que c’est le grand écart !

A noter qu’Alger a officialisé en novembre 2022 sa demande d’adhésion aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ce qui brouille encore plus les cartes et démontre à la face du monde que l’Algérie assume son statut de pays Non-aligné

Cela prouve également que les relations avec la Russie ne sont pas un épiphénomène, mais une vraie orientation géopolitique et un marqueur du règne de Tebboune. L’Europe – la France et l’Italie surtout – et les USA devront composer avec cette donne.

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