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Exclusif-Gaza : Pour avoir parlé comme Mélenchon ce Franco-Tunisien est éjecté de son poste de Maire-adjoint, du PS et sera jugé pour “apologie du terrorisme”

La France cherche sa place et se repositionne dans cette tempête mondiale, difficilement. On avait la tourmente de la guerre en Ukraine, s’y ajoute le conflit vieux de 75 ans entre Israël et la Palestine. La France n’était pas censée chercher sa place face à cette actualité brûlante au Proche-Orient, elle l’avait déjà, forgée par le général de Gaulle au nom du refus de la ligne américaine originellement pro-israélienne. La France avait tracé sa voie, très singulière et fondée sur une paix juste entre Israël et la Palestine. Ce n’est pas cette voie qu’a choisie le président Emmanuel Macron. C’est ce qui transparaît clairement dans son discours du 7 octobre sur l’incursion sanglante du Hamas en Israël. Cette position officielle a imposé une doxa et surtout un traitement judiciaire très particulier. Cette position a broyé les gens qui ont osé émettre un son discordant. Le Franco-Tunisien Mohamed Makni a été écrasé par cette pensée unique imposée par le sommet de l’État…

Tunisie Numérique a interviewé ce jeudi 26 octobre un homme brisé. Brisé d’abord parce que les idéaux de la République auxquels ils croyaient, drainés par la Révolution de 1789, ont été foulés au pied par une France que ses enfants ne reconnaissent plus. Brisé parce qu’il a tout perdu juste pour avoir exercé sa liberté de conscience, de pensée, d’expression mais surtout d’analyser, d’objecter et d’interroger tout court pourtant gravée sur le marbre par la Constitution. Pour avoir dit la même chose que le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon ou l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin il a été suspendu du Parti socialiste, de son poste d’adjoint au Maire de Grenoble-Alpes et traîné en justice pour “apologie du terrorisme“. Il sera jugé en novembre prochain…

Juste pour avoir invité les Français à s’arrêter un instant sur les causes profondes de la tragédie du 7 octobre il a été mis au placard alors que cela fait 23 ans qu’il s’active pour le rayonnement de sa ville, avec pour unique boussole la vertu citoyenne et le vivre-ensemble. Mohamed Makni rejoint la liste de ceux que la circulaire inique du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a pris dans ses filets, avec des conséquences pénales très lourdes… À moins que la raison finisse par l’emporter sur l’hystérie collective, comme ce fut le cas avec le Conseil d’État et le Tribunal administratif.

Le Franco-Tunisien nous a raconté son histoire, très poignante ; il nous a parlé de sa France dans un entretien exclusif que Tunisie Numérique va diffuser dans les heures qui suivent.

 

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