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Gaza : Les USA coupent le robinet, fini l’exil doré des leaders du Hamas, quant aux populations…

Gaza : Les USA coupent le robinet, fini l’exil doré des leaders du Hamas, quant aux populations…

Le président américain Joe Biden a fait le service minimum pour les populations de Gaza. Il avait programmé un Sommet en Jordanie avec des leaders arabes qui s’affairent pour la cause palestinienne – selon les déclarations. Mais c’était surtout pour la forme, pour faire bonne figure devant ses détracteurs, dont d’ailleurs des Juifs, qui lui reprochent son silence coupable sur les horreurs à Gaza. A l’arrivée il n’y aura pas de Sommet à Amman, les dirigeants arabes ayant décidé de ne pas voir Biden suite au carnage à l’hôpital de Gaza. C’était une erreur stratégique. Il fallait y aller pour lui arracher le maximum de concessions. Le président américain n’avait peut-être rien à dire ou à proposer aux leaders arabes mais à quatre ou à cinq il y avait moyen d’obtenir quelque chose. Raté. C’est d’autant plus dommageable pour les Palestiniens que la Maison Blanche va donner beaucoup à Benjamin Netanyahu…

Une aide sans précédent pour Israël, un peu de cosmétique pour Gaza

Dans la foulée de sa visite à Tel-Aviv Biden a annoncé qu’il va demander au Congrès américain une aide sans précédent pour Israël, comme si l’Etat hébreu manquait de sous, d’armes, de bombes, de pouvoir de destruction bien au-delà de la malheureuse Palestine et même de tout le monde arabe. Mais c’est ainsi. Les leaders arabes ont déserté la table des négociations en Jordanie, eux qui ont manqué tous les rendez-vous depuis 75 ans. C’est Gaza qui payera l’addition, comme toujours me direz-vous, pas Israël ou les USA.

Le bilan est très maigre pour les nombreux sinistrés de l’enclave palestinienne. Tout au plus le président américain a convaincu son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi d’entrouvrir la porte de Rafah – je dirai même la fenêtre – pour laisser passer 20 camions transportant des denrées de première nécessité, une aide que les Gazaouis attendent depuis 13 jours. Le Caire bloque tout pour moult raisons, avec un cynisme absolu. Mais de toute façon le compte n’y sera pas…

Il faudrait que 100 camions entrent dans Gaza quotidiennement pour que l’aide soulage les populations, selon Martin Griffiths, le patron des situations humanitaires d’urgence aux Nations unies. Il faudrait aussi que les convois soient sécurisés, ce qui est matériellement impossible vu que les USA ont bloqué à l’ONU la résolution permettant d’imposer à Israël un cessez-le-feu humanitaire et donc l’arrêt des bombardements massifs et discontinus. On en est là.

Par ailleurs tout cela tient à un mince fil. Pour avoir droit à un second convoi il faudra d’abord voir “comment se passe” la ventilation du premier. “Si le Hamas (s’en) saisit ou ne les laisse pas passer (..) alors ce sera fini“, a averti Biden lors d’une escale en Allemagne sur le chemin du retour à Washington. Les choses sont très claires. Israël continuera de dicter sa loi, jusqu’au ventre des Palestiniens. Le droit international et tout le toutim resteront dans les tiroirs, comme cette pléthore de résolutions de l’ONU – un record mondial – condamnant les exactions israéliennes.

Le Trésor américain frappe fort en Turquie, en Algérie, au Qatar…

Puisque l’argent est et restera le nerf de la guerre Washington a commencé à fermer le robinet du Hamas. Le département américain du Trésor a ébruité hier mercredi 18 octobre une batterie de sanctions contre dix «membres clé du Hamas», des agents et individus oeuvrant pour le financement du groupe islamiste palestinien, opérant depuis Gaza, le Soudan, la Turquie, l’Algérie et le Qatar…

«Les Etats-Unis prennent des décisions rapides et décisives pour viser les financeurs et soutiens du Hamas à la suite du massacre brutal et inadmissible de civils israéliens, y compris des enfants», a dit la secrétaire au Trésor Janet Yellen dans un communiqué. La frappe américaine cible surtout «les membres gérant les portefeuilles d’investissements du Hamas». A noter que l’annonce a été faite quand était encore sur le sol israélien.

La Maison Blanche s’en prend par exemple à un agent financier basé au Qatar et «proche de l’Iran» ainsi que les dirigeants d’une plateforme de cryptomonnaies domiciliée à Gaza. L’un des chefs militaires des brigades Al-Qassam, l’aile armée du Hamas, est également visé. Il est suspecté d’avoir trempé dans «la coordination avec des factions palestiniennes séparées des attaques sur Israël», même s’il est donné pour mort après une attaque aérienne.

«Ces réseaux d’investissements sont dirigés par les membres les plus élevés de la direction du Hamas et leur permettent de vivre dans le luxe alors que les Palestiniens de Gaza sont confrontés à des conditions économiques et de vie très difficiles», a indiqué le département du Trésor…

Israël et son puissant soutien, les USA, n’en ont pas terminé avec le Hamas, au contraire ça ne fait que commencer, pour le plus grand malheur de Gaza. Les indignations feintes et vaines gesticulations des leaders arabes, émoussés par le confort douillet de leurs palais et leur train de vie fastueux, ne changeront rien à la souffrance des Palestiniens.

 

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