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Gazoduc Nigéria-Maroc : ça va vite, l’étude presque bouclée, de gros investisseurs sur le coup

Gazoduc Nigéria-Maroc : ça va vite, l’étude presque bouclée, de gros investisseurs sur le coup

Le Maroc ne baisse pas les bras dans son méga projet en direction du Nigéria, la première économie du continent. Rabat tient toujours à réaliser le gazoduc offshore le plus long du monde, quelque 5000 kilomètres, en dépit d’une rude concurrence : l’Algérie, avec sa puissance financière, ses grosses réserves en gaz, ses réseaux très denses en Afrique et qui est sur le coup depuis 2002 (Rabat ne s’est manifesté qu’en 2016). Face à tout ça le Maroc ne se démonte pas ; la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a fait savoir que les études sur le projet de gazoduc Nigeria-Maroc sont quasiment bouclées…

Ce méga programme est très convoité par les investisseurs internationaux, selon la même source citée ce vendredi 8 septembre par le journal Al Akhbar. La ministre répondait à une question posée par un groupe de députés. Mme Benali a déclaré que ce projet a déjà passé des caps majeurs, notamment le tracé. Les études en cours de finalisation apportent la preuve de sa faisabilité technique, sa rentabilité et son impact géostratégique pour l’intégration régionale et le développement social et économique.

A terme près de 13 Etats africains seront connectés au continent européen. Une telle perspective intéresse vivement les grands investisseurs. La Banque islamique pour le développement (BID) et la Banque de développement relevant des pays de l’OPEP ont manifesté leur intention de participer au financement de ce projet, en commençant par la batterie d’études.

A noter que les 15 Etats membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ont fait part de leur appétit pour ce projet qui passe presque par tous les tous pays membres de l’organisation régionale. Pour rappel un accord entre le Maroc et la CEDEAO a été paraphé à Rabat le 15 septembre 2022 ; un deuxième à Nouakchott, entre le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal – qui entrent bientôt dans le club des producteurs de gaz naturel – et un troisième à Rabat avec la Guinée, la Sierra Leone, la Gambie, le Ghana et la Guinée Bissau.

Tous ces textes organisent la coordination pour mener les études relatives au projet de gazoduc, son incidence environnementale et socio-économique ; s’y ajoute l’approvisionnement de pays enclavés tels que le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

L’infrastructure ambitionne de changer la vie de plus de 400 millions d’habitants, de réaliser l’intégration économique régionale et l’électrification des zones sinistrées, sans oublier le combat contre la désertification en utilisant des énergies propres. Tout cela et bien plus est possible avec des réserves de gaz naturel évaluées à plus 5000 milliards de m3 rien que dans la région ouest-africaine.

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