Le président français Emmanuel Macron n’est pas venu chez son ami Abdel Fattah al-Sissi pour rien. Tout le monde attendait une annonce forte en Egypte, qui a la particularité d’avoir l’oreille des Israéliens et des Palestiniens, cette annonce est venue. “Un navire de notre marine nationale” partira prochainement pour “soutenir les hôpitaux” de Gaza, a annoncé le chef de l’Etat français au Caire ce mercredi 25 octobre…
Le bateau “partira de Toulon dans les 48 heures“, a indiqué Macron. Par ailleurs un avion français embarquera du matériel médical demain jeudi pour rallier les territoires palestiniens. “D’autres suivront“, a-t-il ajouté. Les USA avaient convenu avec Israël que l’aide humanitaire ne doit être stoppée en aucun cas, même sous les bombes, manifestement on en prend le chemin.
Pourtant jusqu’ici seuls trois convois ont pu franchir le passage frontalier de Rafah depuis l’Egypte. De nombreux médecins ont confié ces derniers jours qu’ils sont contraints de procéder aux opérations chirurgicales avec la lumière de leurs téléphones, faute de carburant pour faire fonctionner l’électricité.
Les organisations internationales alertent sur les risques de propagation d’épidémies à Gaza. Le docteur Richard Brennan, du bureau régional Méditerranée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est d’avis que les épidémies dans la bande de Gaza ne sont “qu’une question de temps” du fait de la consommation d’eau contaminée.
Un hôpital sur trois et deux cliniques sur trois sont complètement hors service, les établissements et le personnel de santé sont dépassés par l’ampleur de la tâche, surtout les traumatismes dus à de graves blessures infligées par les explosions, selon les informations de l’ONU.
Alors si la France doit aider en urgence c’est bien dans le domaine médical. Par ailleurs cette annonce a le mérite de gommer un peu la sortie désastreuse de Macron sur la mobilisation de la coalition internationale anti-Daech pour combattre le Hamas, des propos dont personne ne comprend la pertinence, ni en France ni dans le reste du monde…
La classe politique française a sévèrement critiqué la trouvaille du président, de la gauche à l’extrême droite, à l’exception notable de la droite qui y voit une solution radicale pour tarir la source du terrorisme et protéger durablement Israël. Macron a corrigé le tir chez le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. En lieu et place de la coalition anti-Hamas il a invité à une coopération contre le terrorisme. On descend de plusieurs crans et c’est bien mieux ainsi.
La France est sur la bonne voie pour retrouver sa posture traditionnelle, celle-là même que Macron a rappelée à Jérusalem : Une paix définitive fondée sur la solution à deux Etats…
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