Economie

Nigéria : Un gros gâteau de 700 milliards de dollars, l’après-pétrole est assuré

Nigéria : Un gros gâteau de 700 milliards de dollars, l’après-pétrole est assuré

La première économie du continent, le Nigéria, avait les yeux braqués sur les hydrocarbures. Mais voilà, les énergies fossiles payent de moins en moins, d’ailleurs le Nigéria a perdu en 2020 sa couronne de 1er producteur de pétrole en Afrique (au profit de l’Angola) et la place de leader dans l’exportation de gaz lui a été prise par l’Algérie. Et puis de toute façon les hydrocarbures sont voués à une extinction naturelle dans quelques décennies, si le combat contre le réchauffement climatique ne l’emporte pas avant. Alors il est grand temps de faire comme tous les autres (le Kenya, la République démocratique du Congo, l’Angola, le Sénégal, etc.) : Mettre le cap sur les minéraux. Et de ce point de vue le sous-sol nigérian cache des merveilles inexploitées : des ressources minérales estimées à 700 milliards de dollars…

Le gouvernement affiche ses ambitions : Faire monter sensiblement la part des mines dans le PIB du pays, infime avec à peine 0,45% en 2020 selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Et pour atteindre cet objectif les autorités se montrent très généreuses avec les investisseurs : on leur offre une participation de 75% au moins dans une compagnie dévolue à l’exploitation des minéraux solides. L’annonce a été faite par le ministre du Développement des minéraux solides, Dele Alake, hier mardi 30 janvier.

«Le gouvernement ne détiendra pas plus de 25% des parts dans la société proposée, la Nigerian Solid Minerals Corp, laissant le reste aux investisseurs privés et au public», a assuré le ministre dans une conférence organisée à Abuja. Le Parlement travaille déjà sur le projet de loi qui encadrera cette société. La diversification de l’économie nigériane passera par là, il est grand temps de se défaire de la dépendance des cours du pétrole brut sur le marché international.

Dele Alake a ajouté que la nouvelle compagnie regroupera deux sociétés minières publiques. «Les députés envisagent d’intégrer les entreprises minières publiques moribondes, la National Iron-Ore Company et le Bitumen Concessioning Programme, dans la nouvelle société et de créer une force spéciale de police des mines pour lutter contre l’exploitation minière illégale», a précisé le ministre.

Rappelons qu’en septembre dernier le responsable avait dit que la société en gestation «cherchera et conclura des accords de partenariat d’investissement avec de grandes sociétés multinationales du monde entier, afin de tirer parti du régime attrayant et favorable aux investissements en vigueur dans le pays garantissant ainsi des investissements étrangers directs massifs dans le secteur minier».

Les données officielles font état de 44 minéraux solides tapis dans le sol nigérian, dont l’or, le nickel, le lithium, le zinc, le minerai de fer, l’étain et le charbon. Ces minéraux sont disséminés dans plus de 500 sites identifiés. Certaines de ces pépites sont présentes dans des volumes très conséquents. C’est le cas du minerai de fer dont les réserves sont estimées à 2 milliards de tonnes. Il y a aussi le charbon, très décrié pour la pollution environnementale mais rien n’empêchera le gouvernement de Bola Ahmed Tinubu de monnayer les milliards de tonnes. Il y aurait également de grandes quantités d’or et d’étain.

 

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