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L’Algérie déloge le 1er exportateur de gaz en Afrique, les clients affluent : Turquie, France, Chine…

L’Algérie déloge le 1er exportateur de gaz en Afrique, les clients affluent : Turquie, France, Chine…

Une montée en puissance jusqu’à détrôner la première économie d’Afrique et premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) du continent : le Nigéria. L’Algérie est depuis peu le leader des exportateurs africains de GNL d’après le dernier rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP). 2023 a été une année faste pour Alger…

En plus d’occuper le premier rang en Afrique, que détenait le Nigéria depuis plus d’une décennie, l’Algérie a réalisé l’an dernier le taux de croissance le plus haut dans le monde arabe pour les exportations de gaz. Plus que jamais Alger est un «fournisseur fiable» de GNL, surtout pour les Européens depuis que la Russie leur a fermé le robinet suite à la pluie de sanctions consécutives à l’invasion de l’Ukraine en février 2022.

D’après le document de l’OPAEP l’Algérie a livré à l’étranger 13 millions de tonnes de GNL en 2023, contre 10,2 millions de tonnes en 2022. C’est un bond en avant de 26,1%, de loin le plus phénoménal dans tout le monde arabe. Par ailleurs c’est le chiffre le plus important à l’export depuis 2010.

Dans le détail la Turquie, qui a d’excellentes relations avec l’Algérie, est sa première cliente pour le gaz, avec quelque 4,3 millions de tonnes de GNL. On est nettement au-delà de ce que les deux pays avaient fixé : 3,2 millions de tonnes par an. Des positions que le président turc Recep Tayyip Erdogan a consolidées en rendant visite à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune en novembre dernier.

La France occupe le deuxième rang des importateurs de gaz algérien avec 3,2 millions de tonnes. Rappelons que l’ex-cheffe du gouvernement français, Elisabeth Borne, avait débarqué à Alger en juillet 2023, avec presque tous ses ministres. Cette visite faisait suite au voyage en grande pompe du président Emmanuel Macron en août 2022. Certes depuis les relations politico-diplomatiques sont quasiment au point mort mais pour le business tout est beau fixe.

L’Italie est la troisième destination du gaz algérien avec 1,8 million de tonnes. Cette position Rome la doit beaucoup à la qualité des liens entre les deux pays, renforcés par les visites successives des autorités italiennes à Alger : l’ex-chef du gouvernement Mario Draghi à deux reprises en 3 mois et Giorgia Meloni en janvier 2023.

Avec l’Espagne les choses ne sont pas simples depuis que Madrid a pris fait et cause pour le Maroc dans le dossier du Sahara occidental. L’Algérie avait carrément coupé les ponts avec l’Espagne, avec des conséquences économiques très lourdes. Mais les deux pays ont officiellement enterré la hache de guerre. C’est ce qui explique que les Espagnols soient les quatrièmes acheteurs du gaz algérien, avec 1,4 million de tonnes.

La Chine ferme le Top 5 avec 0,4 million de tonnes. Rappelons que le chef de l’Etat algérien était à Pékin en juillet 2023. On ne sait pas précisément ce qui a été mis sur la table par Tebboune et Xi Jinping, on sait juste qu’il a été question d’un investissement chinois de 36 milliards de dollars. Il ne faudra pas s’étonner que le gaz ait une place dans ce financement colossal.

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