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4 pays africains dans le classement des 12 “puissances moyennes” : Un rapport allemand pointe un brillant avenir

4 pays africains dans le classement des 12 “puissances moyennes” : Un rapport allemand pointe un brillant avenir

Le think tank SWP, qui souffle à l’oreille du Parlement et du gouvernement allemands sur les dossiers de politique étrangère et de sécurité, est d’avis que Berlin et l’Union européenne doivent sans tarder consolider le partenariat et les échanges avec l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya et l’Afrique du Sud. En effet ces 4 pays africains ont gagné leurs places parmi les «puissances moyennes» (middle powers) qui s’affirment le plus sur la scène politique et économique internationale, aux côtés des pays membres du G20 comme l’Inde, la Turquie et le Brésil…

Ce rapport, publié fin janvier 2024 par l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (Stiftung Wissenschaft und Politik/SWP), porte le titre «Mittlere Mächte : einflussreiche Akteure in der internationalen Politik» (Les puissances moyennes : des acteurs influents de la politique internationale). Les puissances moyennes qui brillent le plus dans le monde sont 12 : la Turquie, Israël, l’Arabie saoudite, le Kazakhstan, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique et le Brésil plus les 4 pays africains cités plus haut.

Pourtant l’Egypte a les problèmes structurels et conjoncturels que l’on sait : Un niveau d’endettement ahurissant, une inflation record, des finances publiques exsangues, etc. Mais c’est aussi un pays très volontariste dans sa politique de réforme : Des privatisations massives pour assainir son économie et muscler son budget, une simplification administrative pour booster les investissements, etc.

L’Ethiopie est un pays qui fait des progrès constants depuis des années, à tous les niveaux. Le Kenya a beaucoup changé depuis que l’homme d’affaires William Rutto en a pris les rênes en septembre 2022. C’est aussi un pays qui se réforme à vitesse grand V, truste l’économie de toute sa région et tape dans l’oeil des investisseurs étrangers. La deuxième économie du continent, l’Afrique du Sud, a aussi ses problèmes mais c’est incontestablement un ténor qui capte l’attention des investisseurs.

Par ailleurs le rapport allemand dit que les 12 puissances moyennes, qui sont aussi dénommées «middle-ground powers» ou encore «swing states», affichent certes de nombreuses disparités mais elles ont indéniablement un impact régional ou international et un potentiel qui les différencient des autres. Le document souligne notamment leur position géographique, leur démographique, les exploits économiques, la richesse en matières premières, la puissance militaire ou le rayonnement politique.

Un autre point fort a été souligné : «l’importance accordée au développement économique, l’accent fort sur la stabilité et la sécurité et l’aspiration à l’autonomie stratégique». Quand les chars russes ont envahi l’Ukraine ou quand Israël a fait face au Hamas des Etats clés en Afrique ou en Amérique latine tels que l’Afrique du Sud et le Brésil ont marqué leur singularité par rapport à la posture occidentale.

Enfin l’Institut allemand a mis le doigt sur ceci : «la coopération et les échanges avec ces puissances moyennes sont d’une grande importance pour l’Allemagne et l’Union européenne (UE), que ce soit pour faire face ensemble aux crises mondiales, pour élaborer de nouvelles politiques ou pour minimiser les risques géoéconomiques en diversifiant les relations étrangères». A bon entendeur…

 

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