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Iran-Nucléaire : Une découverte terriblement inquiétante pour l’Occident et Israël

Iran-Nucléaire : Une découverte terriblement inquiétante pour l’Occident et Israël

Alors que l’Occident se débat dans le casse-tête russe et l’épouvantail nord-coréen, sans parler de l’angoissante épée de Damoclès chinoise, l’Iran se rappelle au bon souvenir de la communauté internationale. On avait oublié un peu trop vite que rien n’est réglé sur le dossier du nucléaire iranien, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de nous le rappeler, avec une inquiétante révélation…

Il n’y a pas de fumée sans feu ?

L’AIEA a fait état de la détection en Iran de particules d’uranium enrichi à 83,7%, à deux doigts du seuil de 90% qu’il faut pour fabriquer une bombe atomique, d’après un rapport qui sera soumis la semaine prochaine au Conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne. Ces particules ont été identifiées après l’analyse d’échantillons recueillis en janvier dernier dans l’usine souterraine de Fordo, a indiqué la même source.

Une découverte qui corrobore des informations fournies par des sources diplomatiques. L’AIEA attend «des clarifications» et «les discussions sont toujours en cours» pour préciser la provenance de ces particules, ajoute le communiqué…

De son côté Téhéran dément catégoriquement tout projet pour fabriquer l’arme atomique ; les Iraniens arguent, dans une lettre envoyée à l’Agence, des «fluctuations involontaires» durant le processus d’enrichissement. Rappelons que la semaine dernière, les autorités avaient assuré «n’avoir pas fait de tentative pour enrichir au-delà de 60% (…). La présence de particules au-delà de 60% ne signifie pas qu’il y ait un enrichissement (d’uranium) à plus de 60%», avait plaidé le porte-parole de l’Organisation de l’énergie nucléaire iranienne.

Mauvaise pioche : Trump a cassé l’Accord de Vienne

Les bruits sont suffisamment préoccupants pour que l’Occident jette un oeil sur ce qui se trame en Iran. Surtout que les discussions pour ramener Téhéran dans les clous fixés en 2015 par l’Accord de Vienne sont cliniquement mortes depuis que l’ex-président américain Donald Trump les a sabrées en 2018. La communauté internationale a tenté de redémarrer la machine en avril 2021 mais elle a vite calé en août de la même année. Et depuis c’est la guerre froide sur fond de répressions sanglantes en Iran.

Par ailleurs les derniers développements entre Téhéran et Moscou interrogent. En juillet 2022 le président russe, Vladimir Poutine, était en Iran pour un sommet durant lequel il a annoncé un investissement de 40 milliards de dollars. Dans quoi ? C’est la question qui taraude Américains et Européens. On sait que les Iraniens n’ont pas tous les équipements qu’il faut pour confectionner une arme nucléaire, mais Poutine lui les a. La hantise des Occidentaux c’est qu’il donne un coup de main à son allié iranien.

Que faisait “le successeur” de Poutine en Iran ?

On a vu en novembre 2022 à Téhéran le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale russe, Nikolaï Patrouchev, celui dont on dit qu’il succédera à Poutine. On sait très peu de choses sur les motifs de ce déplacement, à part le laïus officiel sur la coopération sécuritaire. Mais personne n’est dupe, Patrouchev n’est pas venu en Iran juste pour préserver ses services afin de mater les manifestants. De toute évidence il y a anguille sous roche, exactement comme le déplacement du président iranien Ebrahim Raïssi à Pékin le 14 février dernier, une politesse que lui rendra prochainement son homologue chinois Xi Jinping.

Tout cela pour dire que ça bouge beaucoup dans le camp adverse, celui qui s’oppose frontalement à l’Occident. Le président français, Emmanuel Macron, se rendra en avril 2023 en Chine ; nul doute que tous ces sujets épineux seront sur la table…

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