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France-Israël : On bascule dans les menaces de mort, contre les députés

France-Israël : On bascule dans les menaces de mort, contre les députés

En mai 2023 l’exécutif français s’était ému du déchaînement de violence contre les élus au point de pondre un arsenal législatif très répressif, il n’avait pas prévu la bourrasque en provenance du Proche-Orient. Rien ne va plus pour les députés français depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. D’abord ils sont presque sommés de choisir leur camp, entre l’Etat hébreu et Gaza ; ensuite ces prises de position, quelles qu’elles soient, déchaînent les passions dans le camp adverse. Aux critiques virulentes contre les parlementaires s’ajoutent, et c’est nouveau, des menaces de mort.

Le Figaro a évoqué le sujet hier jeudi 2 novembre. D’abord la députée Caroline Yadan, appartenant à la majorité gouvernementale, Renaissance. La dame, de confession juive, est assaillie par les messages antisémites. Même chose pour la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dont la visite en Israël le mois dernier a provoqué un tollé, surtout dans les rangs de la France insoumise (LFI)…

Quelques jours après l’assaut du 7 octobre la présidente du Parlement a reçu une lettre de menaces de mort, l’envoyeur est allé jusqu’à l’accompagner avec la photo du professeur Samuel Paty, atrocement assassiné en octobre 2020. Pour l’élu Les Républicains (LR) des Français de l’étranger Meyer Habib la terreur est quotidienne.

Le camp d’en face, celui de Jean-Luc Mélenchon, n’est pas épargné non plus. Pour avoir ostensiblement refusé de qualifier le Hamas de mouvement terroriste (ce qui d’ailleurs vaut à Danièle Obono des poursuites judiciaires) les députés de la LFI ont essuyé la tempête. L’élu Ugo Bernalicis a été pris à partie par un individu alors qu’il sortait de son train à Paris…

Les mélenchonistes sont montés au front. Dans un communiqué émis le 19 octobre LFI s’insurgeait contre «un climat de violence sans précédent» ciblant ses membres, à travers des «menaces de mort» et des coups de fil répétés. Sur le réseau social Facebook de nombreux numéros de téléphone et adresses personnelles d’élus insoumis ont été publiés…

«Nous sommes passés à un stade où l’on sent que les gens ne sont plus seulement sur des intimidations virtuelles. On a en tête que cela peut arriver», commente le député Éric Coquerel, qui a eu son lot d’insanités dans un courrier.

Les choses ne sont pas près de se calmer vu les derniers développements au Proche-Orient et le langage complètement décomplexé des députés, à l’instar de ce qu’a déballé hier le député de Paris Benjamin Haddad, qui appartient au camp du président Emmanuel Macron…

 

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