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France : N’est pas Macron qui veut, le petit coq de l’extrême droite se paye la honte suprême

France : N’est pas Macron qui veut, le petit coq de l’extrême droite se paye la honte suprême

La moutarde lui est montée au nez, jusqu’à l’ivresse, jusqu’à l’aveuglement. Je parle du petit coq de l’extrême droite, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella. Celui qui a à peine 28 ans, qui n’a rien fait de notable dans sa vie (il n’a même pas fini sa Licence de géographie) et qui veut pourtant se raconter dans un  livre-événement (c’est ce qui se murmure à Paris). Les selfies avec les policiers, la médaille qui lui a été décernée par les mêmes forces de l’ordre – on cherche toujours pourquoi, pour quels faits d’armes -, les radios qui lui déroulent le tapis rouge, même pour débiter des ignominies… Tout ça est monté à la tête de Bardella. Alors il s’est dit qu’il pouvait titiller le sémillant président de la République, rivaliser avec lui à travers une grand-messe avec les médias. Mal lui en a pris.

La Sorbonne pour Macron, la sieste au bureau pour Bardella

Qu’on aime le chef de l’Etat Emmanuel Macron ou pas il faut reconnaître ses capacités hors du commun pour la castagne médiatique, pour la mise en scène communicationnelle. Mais ça ne lui est pas venu comme ça, ex-nihilo, le président a essuyé les plâtres, trimé et affiche tout de même une belle carrière (inspecteur des finances, banquier d’affaires, bref séjour au Parti socialiste, ministre de l’Economie) Bardella ne peut pas en dire autant. Alors pourquoi diable s’est-il mis en tête de se mesurer à Macron le jour même où ce dernier servait son grand discours sur l’Europe?!

Alors que le président de la République s’exprimait à la Sorbonne hier jeudi 25 avril, le RN a eu l’idée saugrenue d’organiser une conférence de presse pour partager ses lumières sur l’Union européenne, le même thème que Macron. Il fallait oser. Les compagnons de Marine Le Pen avaient d’ailleurs cuisiné ça aux petits oignons – c’est ce qu’ils croyaient – en convoquant les médias quelques heures après le discours du chef de l’Etat…

Un responsable de la campagne du RN pour les élections européennes l’a confié à BFMTV : ils voulaient imposer à Macron un combat à distance avec Bardella. Manifestement les bons sondages pour le scrutin de juin prochain ont grisé le camp de Mme Le Pen. L’heure de ce duel improvisé était fixée à 16h30. Dans l’après-midi du jeudi les journalistes mobilisés pour couvrir le RN ont reçu un mail leur demandant de se pointer dès 16h00 pour démarrer la conférence à l’heure.

Sauf que Bardella est arrivé très en retard et n’a pris la parole qu’à 16h52. Après une introduction fleuve de près de 20 minutes, très laborieuse dans la forme, la tête de liste RN pour les européennes pond un discours insipide, qui vole très bas, avant de s’éclipser dès la fin de son laïus. Son show s’arrêta là, plantant son directeur de campagne, Alexandre Loubet, seul face aux questions des journalistes.

La semaine pourrie du RN et c’est un début…

Un membre du cercle de Bardella a soufflé plus tard dans la soirée que la jeune étoile de l’extrême droite (il se dit qu’il sera Premier ministre si Mme Le Pen gagne la présidentielle de 2027) avait eu un léger malaise et que de toute façon il n’était pas prévu qu’il réponde lui-même aux questions. Peut-être qu’ils auraient dû le préciser aux journalistes, je ne suis pas certain qu’ils se seraient déplacés en masse pour écouter M. Loubet…

On a appris que Bardella a filé vers son bureau après sa piètre prestation pour faire une sieste. “Il n’est pas content de lui-même“, a confié sa garde rapprochée. Sans doute l’épilogue d’une semaine ardue, avec des coups qui ont plu sur le RN. D’abord le poulain mahorais dont Marine Le Pen avait fait la publicité. Il est éjecté de la course aux européennes suite à des propos racistes et misogynes insoutenables…

Il y a eu ensuite les déboires du numéro 3 de la liste, Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex ; l’homme est sous le coup d’une plainte pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture. Et que dire des tourments de l’allié allemand du RN au Parlement européen, l’Alternative pour l’Allemagne (AFD). L’assistant d’un élu européen de l’AFD a été incarcéré cette semaine pour espionnage, au profit de la Chine.

Tout ça fait beaucoup pour le jeune Bardella. Il lui faudra plus d’une sieste pour se requinquer et sortir de ce bourbier, sans parler de tous les ennuis qui l’attendent. Rappelons que Marine Le Pen, son papa Jean-Marie Le Pen et 26 camarades seront jugés en octobre pour détournement présumé de fonds européens. Sale temps pour le RN…

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