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Israël et les USA ont un problème : Alger ouvre le dossier du “génocide” à Gaza, en tant que membre du Conseil de sécurité

Israël et les USA ont un problème : Alger ouvre le dossier du “génocide” à Gaza, en tant que membre du Conseil de sécurité

Alors que la plupart des leaders arabes se vautrent dans un silence coupable et regardent ailleurs en souhaitant secrètement qu’Israël liquide rapidement le Hamas pour leur éviter la colère de la rue le chef de l’Etat algérien continue son combat pour la Palestine. Et la cause aura encore plus d’écho avec le nouveau statut de l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Alger a annoncé la couleur en accusant Israël de commettre un “génocide” à Gaza, dans la droite ligne des dernières déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan et de la plainte déposée par l’Afrique du Sud à la Cour internationale de justice.

Hier mercredi 3 janvier le président Abdelmadjid Tebboune recevait son homologue sierra-léonais Julius Maada Bio, qui a entamé la veille une visite de travail à Alger. La question palestinienne était un des sujets phares du point de presse conjoint. Tebboune n’a pas hésité à qualifier de «génocide» les exactions et crimes de guerre massifs de l’armée israélienne à Gaza. Cette sortie donne le ton de l’agenda qui sera imposé à l’ONU, car la Sierra Leone entame aussi un mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité.

Le chef de l’Etat algérien a fait savoir que son pays fera pression sur la communauté internationale pour l’obliger à «assumer ses responsabilités historiques, légales et morales en ce qui concerne l’injustice historique infligée au peuple palestinien, en témoigne la situation prévalant actuellement dans la bande de Gaza, en proie à un génocide et à des crimes de guerre inhumains, au vu et au su d’un monde impuissant et incapable de mettre un terme à l’occupation sioniste».

Lors de la cérémonie inaugurale des sessions du Conseil de sécurité l’émissaire de l’Algérie aux Nations-Unies, Mustapha Bendjama, a martelé que «la question palestinienne sera la priorité absolue de notre pays au Conseil de sécurité». Le cap est fixé : l’Algérie fera du bruit, beaucoup de bruit, n’en déplaise à Washington avec qui pourtant Alger s’est rapproché dernièrement pour sceller un accord sur la Défense.

L’Algérie a été l’une des premières nations à constituer des dossiers pour traduire l’Etat hébreu devant la Cour pénale internationale (CPI). Elle a été rejointe par 5 autres pays : l’Afrique du Sud, le Bangladesh, la Bolivie, les Comores et Djibouti. Par ailleurs le président Tebboune avait réitéré son soutien indéfectible à la cause palestinienne devant son homologue turc, qui depuis a repris l’étendard. Alger pourra faire beaucoup plus avec son positionnement très en vue à New York.

 

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