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Le cauchemar pour Tunis : l’Arabie saoudite normalisera ses relations avec Israël avant la présidentielle américaine

Le cauchemar pour Tunis : l’Arabie saoudite normalisera ses relations avec Israël avant la présidentielle américaine

Le bruit a été lâché en juillet 2022 par le média américain Axios, mais quand c’est annoncé publiquement par le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, indéniablement ça pèse beaucoup plus. Il a confié ce jeudi 10 août au site Ynet que la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et l’Arabie saoudite est une affaire de mois. “Nous sommes à un moment où les intérêts américains, saoudiens et israéliens sont alignés, et donc le rapport qui parlait de neuf mois à un an est correct, à mon avis. C’est exactement la fenêtre d’opportunité qui se présente avant que les Américains ne soient aspirés par un cycle électoral. C’est pourquoi j’affirme que la paix avec l’Arabie saoudite n’est qu’une question de temps“, a dit Cohen.

Donc c’est dit, très clairement. C’est la suite logique des Accords d’Abraham, cuisinés en 2020 par l’ex-président américain Donald Trump. Depuis plusieurs pays arabes sont tombés dans l’escarcelle d’Israël, mais pas le plus gros morceau, l’Arabie saoudite. Tel-Aviv a beau tourner autour de la forteresse, faire des ronds de jambe et des offres en tous genres, la porte est toujours restée fermée au nom d’exigences fortes pour la Palestine, réitérées en décembre 2021.

Riyad a fermé les yeux sur ses États satellites qui ont pactisé avec les Israéliens mais pas question que l’ultime rempart de la cause palestinienne saute, ça jetterait l’opprobre sur le Gardien des lieux saints de l’Islam. Il faut croire que les temps ont changé et que d’autres agendas sont venus s’imposer aux idéaux, moins prégnants du fait d’une conjoncture internationale âpre qui exige une mue diplomatique. Et de ce point de vue le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane, le véritable maître des lieux, a fait la démonstration de son efficacité, presque au même niveau que les rois en la matière : Les présidents français et turc.

Reste à savoir où se mettra la Tunisie dans cette nouvelle configuration. On connait l’intransigeance du chef de l’Etat, Kais Saied, sur le dossier israélien et il le rappelle presque à chacune de ses grandes sorties à l’international. On sait aussi que l’Arabie saoudite et Tunis ont les meilleures relations en ce moment, et les perspectives le sont encore plus. Bon, tout ça ne dicte en rien à Saied la façon d’opérer ses orientations géostratégiques. Mais il est certain que si Riyad file vers Tel-Aviv beaucoup d’autres nations arabes le suivront illico. La Tunisie devra aussi se déterminer et le choix sera cornélien, kafkaïen.

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